L’horreur et la danse : dix scènes cultes des années 80

Les films d’horreur, c’est pas que de la tripaille et du sang, c’est aussi de la tendresse, de l’amour, des blagues et des numéros de danse complètement ridicules. La preuve par dix.

crispin

La danse et les années 80, c’est une grande histoire d’amour dont les conséquences se font encore sentir de nos jours, lorsqu’on atteint un certain taux d’alcoolémie en soirée et qu’on décide de danser comme des gros ringards pour faire marrer les copains. Rien dans les chorégraphies de cette décennie n’est à garder, mais on est quand même bien contents que tout ça soit arrivé, parce qu’aujourd’hui on peut s’en moquer sans retenue.

Et je ne sais pas si vous vous en étiez déjà rendus compte, mais les films d’horreur des années 80 regorgent de belles scènes de danse ringardes à souhait, qui font le bonheur des amateurs de kitsch et de bon goût (vu que les coupables finissent bien souvent découpés en morceaux, bien fait). La preuve en dix exemples.

1. Prom Night, de Paul Lynch (1980)

Comme j’en ai déjà parlé plus longuement il y a quelque temps, on va passer rapidement sur la scène de danse de Prom Night, qui rassemble Jamie Lee Curtis et Casey Stevens dans un numéro endiablé qui me rend presque triste de ne pas avoir été ado au début des années 80. Presque. J’attends toujours de trouver la personne qui acceptera de reproduire cette chorégraphie en public avec moi, ceci dit. Quelque chose me dit que je vais attendre encore longtemps (mais j’ai toujours été d’un naturel optimiste).

2. Ghoulies, de Luca Bercovici (1985)

On a tous déjà vu ce mec en soirée ou à un mariage qui pense être super cool et qui décide de sauter au milieu de la piste de danse pour nous montrer à quel point il ne sait vraiment, vraiment pas danser. Le mec qui se jette au sol pour faire une démonstration de break toute pétée, mi-ironique mi-convaincu d’être secrètement mortel, et qui ne fait que projeter des ondes de honte tout autour de lui.

Ben ce mec, on le retrouve aussi dans Ghoulies, un film vachement cool en théorie, mais plutôt fadasse en réalité. Heureusement qu’il y a cette scène.

3. Vendredi 13: Chapitre Final, de Joseph Zito (1984)

Alors que Crispin Glover passe toute la première partie de Chapitre Final à être timide, réservé, et maladroit, il se révèle subitement lorsque vient le moment de danser. Et là, c’est la dégringolade – le peu de sex appeal qu’il aurait pu posséder avant cette scène s’évapore comme par magie au premier pas de danse, laissant place à un gros malaise devant lequel on ne peut que rire jusqu’à ce que mort s’en suive.

4. La Revanche de Freddy, de Jack Scholder (1985)

Jesse est pas content, son papa arrête pas de lui répéter de défaire ses cartons et de ranger sa chambre, et c’est trop pas juste. Alors Jesse monte en tapant des pieds bien fort et pousse des petits cris de frustration tout seul dans sa chambre parce que ugh, les parents quoi, trop relou, pfff, j’en ai trop marre vivement l’indépendance, que j’fasse tout qu’est-ce que j’veux.

Après quoi Jesse fait ce qu’on fait tous quand on a pas envie de faire une corvée mais qu’on a pas le choix : il la fait en dansant. Et si vous n’avez jamais fermé les tiroirs de votre commode en twerkant dessus, laissez-moi vous dire que vous passez à côté d’un truc, les amis.

5. Creepshow, de George A. Romero (1982)

Avant d’acquérir une renommée mondiale et une très bonne réputation, Ed Harris a fait un petit passage par l’horreur en s’invitant dans l’un des cinq segments de Creepshow, l’oeuvre merveilleuse de George A. Romero et Stephen King. Et histoire d’être sûrs qu’on n’oublie jamais son intervention, il nous a offert l’une des meilleures chorégraphies de l’univers. Mention spéciale au regard fixe pas du tout creepy, à reproduire si vous tenez à mettre votre partenaire vraiment à l’aise sur le dancefloor.

6. Le Retour des Morts-Vivants, de Dan O’Bannon (1985)

Comme vous le savez, Le Retour des Morts-Vivants fait partie de mes films préférés du monde entier – et la présence de Trash et de son petit numéro dans le cimetière y est probablement pour quelque chose. Ce film est un pur concentré de kitsch assumé, 100% 80’s, qui rend nostalgiques même ceux qui n’ont pas vécu ces belles années (parce qu’on se trainait encore en couche sur le sol du salon quand la décennie s’est achevée).

Malheureusement, je n’ai pas réussi à trouver de bonne vidéo de la scène, donc vous avez le choix entre la VO censurée avec une chanson de My Darkest Days rajoutée par desssus…

…Ou cette version non-censurée mais doublée en russe (?).

7. Evil Dead 2, de Sam Raimi (1987)

Je me suis récemment refait les deux premier Evil Dead d’affilée parce que je devais me déguiser en Ash pour une soirée et que j’avais besoin d’infos sur ses accessoires (mais finalement j’ai pas pu le faire et j’ai fini en slave Leia du pauvre par -300 degrés, quelle soirée mes amis) et, comme à chaque fois que je les vois, j’en suis arrivée au même constat : c’est vraiment putain de malsain. Alors ouais, ça vieillit mal, techniquement, mais au niveau de l’ambiance, c’est toujours efficace et je ressens toujours le besoin de prendre 89 douches après visionnage, même si ça fait 100 fois que je les vois.

Et la scène dans laquelle le cadavre de Linda danse me met toujours profondément mal à l’aise, tout en me faisant rire, et c’est difficile à gérer.

8. Night of the Demons, de Kevin Tenney (1988)

Si vous pensiez qu’un numéro de danse qui s’exécute en grande majorité se trainant à genoux sur le sol ne pouvait être ni envoûtant, ni rock ‘n’ roll, sachez que vous avez tort. La preuve avec Angela qui se démerde très bien avec pas grand chose et qui nous offre un bien beau spectacle dans Night of the Demons.

9. Vendredi 13, Chapitre 5: Nouvelle Terreur, de Danny Steinmann (1985)

Ah, Violet. L’occasion de partager une information d’une importance capitale avec vous : la chanson qu’on entend dans cette scène, His Eyes de Pseudo Echo, figure depuis environ toujours sur ma playlist spéciale douche. Et à chaque fois que je l’entends, je me sens obligée de reproduire exactement la même choré, que je sois en train de me laver les cheveux, de me raser les jambes, de me maquiller ou d’enfiler un slip. Dès que j’entends les premières notes, j’arrête tout et je fais le robot pété.

Sauf que moi, j’suis pas con-con hein, je fais jamais ça en tournant le dos à la porte.

10. La Nuit Déchirée (Sleepwalkers), de Mick Garris (1992)

Et là je triche complètement parce qu’on est plus vraiment dans les années 80 mais j’ai jamais pu résister au charme de Mädchen Amick, la femme de ma vie, alors je suis désolée mais je vais être obligée d’enfreindre mes propres règles (je suis un esprit rebelle et indomptable). Et Mädchen qui fait le ménage et qui agite ses petites ballerine au son de son walkman, ben moi j’appelle ça la perfection.

Si après tout ça vous ne passez pas le reste de cette journée à vous dandiner sur des mélodies 80’s et en faisant n’importe quoi avec votre corps, c’est que j’ai raté mon coup. Merci de me le signaler afin que je clôture mon blog, que je dise au revoir à mes proches et que je quitte tout pour aller vivre seule au fond des bois, comme je le mérite.

Bien à vous.

2 réflexions sur “L’horreur et la danse : dix scènes cultes des années 80

  1. Excellente initiative!!! Merci d’avoir ravivé quelques bons vieux souvenirs nostalgiques, franchement ça fait plaisir de lire que je ne suis pas le seul à me repasser en boucle (et en douce façon « plaisir coupable » lol) ce type de scènes dans les séries B…et de constater que quelqu’un d’autre connait la fameuse danse d’Angela dans « Night of the demons » et voue un culte aux chorégraphies de « Prom night » et de « La Nuit déchirée »….

    Au passage, si je dois partager un p’tit classement perso (sans ordre de préférence…trop dur de départager) je citerai donc pour ceux que j’approuve à 100% ces trois là, ainsi que celle du « Retour des morts-vivants » (Trash’s power quoi) et la fameuse danse du robot de « Vendredi 13 part V » (à quand une démonstration perso du « Robot pété » d’ailleurs?). Sinon je pense à la danse bien chelou et kitsch de Grace Jones dans « Vamp » (http://www.youtube.com/watch?v=PfVewf36ugs), l’envoûtante scène de séduction sur la piste dansante de « Vampire, vous avez dit vampire? » (http://www.youtube.com/watch?v=SAvUfOFiQmM), le crêpage de chignon dans « Séduction à pleines dents / Vampire forever » avec Jim Carrey alors tout jeune (http://www.youtube.com/watch?v=vuR06KUnL8M) et la danse de Linnea Quigley (oui oui la Trash du « Retour des MV » !!!) armée de tronçonneuses dans le bien nommé « Hollywood chainsaw hookers » (http://www.youtube.com/watch?v=fyXEZSfbdiU)…Et si je dois tricher un peu – comme toi à la fin de ton article – l’indispensable et poignant slow de « Carrie au bal du diable » qui me tire les larmes aux yeux à chaque fois lol (http://www.youtube.com/watch?v=vXCkYqofuqE).

    Très bonne soirée et félicitations pour ton blog franchement réussi qui trouve un juste équilibre entre discours passionnés et second degré rafraîchissant.

  2. Pingback: Joyeux Vendredi 13 ! | Le Blog Horreur

Laisser un commentaire