The Conjuring 2 étant sorti pendant que j’étais en vacances, j’ai pris un peu de retard pour aller le voir – et ça a été d’autant plus compliqué qu’il n’était projeté dans aucun UGC (à cause de problèmes liés au public, m’a-t-on rapporté) et qu’il n’était disponible que dans deux cinémas parisiens, dont le Grand Rex où il était en VF.
Mais comme je ne recule devant rien pour aller faire des bisous aux démons de James Wan, j’ai quand même réussi à me trouver un petit créneau et à le choper avant qu’il disparaisse de la programmation à tout jamais. Et donc ça y est, je peux enfin dire que j’ai vu The Conjuring 2. Je l’ai attendu, hein. J’étais excitée comme une puce, au point de faire pipi partout sur le chemin tellement j’en pouvais plus d’attendre de découvrir les nouvelles aventures des époux Warren.
Et puis ben finalement, j’ai été un peu refroidie.
C’est sûrement dû au fait que je suis montée dans les tours en attendant de pouvoir le découvrir, que ça a fait péter ma jauge d’excitation et que j’en ai fait tout un foin, mais du coup j’ai pas été aussi enchantée que je l’avais été à la sortie du premier volet (qui m’a complètement retourné la gueule de trouille et que j’ai trouvé parfait de bout en bout). The Conjuring avait, pour moi, la meilleure construction possible : le début était lent, parsemé de fausses trouilles pour faire monter la tension, ça prenait bien le temps de mettre les choses en place et une fois que les choses sérieuses ont commencé, ça ne s’est plus jamais arrêté jusqu’à la résolution du problème. Avec ce film, James Wan avait résolu ce qui m’avait un peu refroidie dans Insidious qui avait commencé très très fort avant de se consumer lentement jusqu’à la fin.
Dans The Conjuring 2, il a essayé encore autre chose en insérant des parenthèses de trouillasse absolue au milieu de deux intrigues qui ont mis, à mon goût, un peu trop de temps à se rejoindre. D’un côté nous avons la famille Hodgson en Angleterre qui en chie sa race à cause d’un esprit malfaisant en mode YOLO total qui s’en contrecarre les roustons de se faire remarquer de la planète entière, et de l’autre il y a les Warren qui reviennent de leur mission à Amityville et qui ont bien envie de prendre un peu de vacances. Le temps que les deux clans se rejoignent, j’avais déjà un peu perdu patience.
Mais ça a au moins permis d’introduire un nouveau méchant, en la personne de Valak, vilain démon qui se déguise en nonne maléfique pour faire flipper la pauvre Lorraine Warren qui apprécie moyennement qu’on se moque de ses croyances. (SPOILER : Les plus observateurs d’entre vous auront d’ailleurs repéré quelques indices pas du tout subtils dans les scènes qui se déroulent chez les Warren concernant l’identité du démon… Perso j’ai fini par en rire tellement je trouvais ça un peu trop appuyé. /SPOILER). Et il n’y a pas de doute là-dessus : James Wan sait toujours faire flipper.
Il maîtrise toujours aussi bien le timing, la mise en scène, les ressorts classiques qu’il prend un malin plaisir à revisiter et à manipuler pour nous donner l’impression d’être en terrain familier avant de nous pousser violemment dans des peurs inconnues – bref, ça fonctionne. Je me suis accrochée à mon voisin, à mes genoux, à mon siège, j’ai même failli me mettre une patate dans la gueule quand j’ai sursauté avec la main trop près de mon visage, donc pour ça, je dis merci.
MAIS. MAAAAIS.
J’ai beaucoup, beaucoup moins flippé que pour The Conjuring alors que je m’attendais à flipper autant, voire peut-être même plus, et les longues scènes de mise en place et de dialogues cassaient trop le rythme à mon goût et parvenaient systématiquement à m’extraire du délire. Alors que pour The Conjuring, à partir du moment où j’ai commencé à flipper, je n’ai plus jamais arrêté jusqu’à la fin du film, je suis restée crispée et accrochée à mon fauteuil jusqu’au générique. Ça n’a pas desservi l’intrigue ni la construction du récit, et en plus ça m’a permis de passer un moment génial à retrouver l’angoisse, la vraie, celle de quand j’étais petite et que j’étais beaucoup plus impressionnable.
Du coup j’ai été beaucoup moins convaincue que prévu, mais probablement parce que j’ai été trop influencée par mes propres attentes, et ça m’a laissée un peu sur ma faim. Surtout que j’ai trouvé ça vraiment trop long. Et normalement, quand on passe un bon moment devant un film, on ne sent pas trop le temps passer.
Ça ne m’empêche pas d’avoir trouvé le film excellent d’un point de vue technique, mise en scène, photo, bande-son, et d’être toujours aussi convaincue du talent de James Wan pour faire du neuf avec du vieux et inventer de nouvelles choses, et on sent toujours que cet homme est un fan avant tout, qui a un immense respect pour le genre. Mais malheureusement, malgré toutes les scènes que j’ai pu adorer, j’en suis quand même sortie avec un petit goût de « ah, presque. » dans la bouche. Plusieurs fois j’ai eu l’impression qu’on touchait au but dans le film, avant de rétropédaler pour recommencer sans cesse le même manège. Surtout que j’ai trouvé la résolution de tout ce bordel un poil facile à côté de tout le bordel qui a été mis en place pour nous prouver qu’il s’agissait d’un cas exceptionnel et compliqué.
The Conjuring 2 ne figurera peut-être pas dans le top des films de la carrière de James Wan, mais il constitue néanmoins une suite tout à fait respectable – en espérant que le 3 se la joue un peu moins pathos et bons sentiments, peut-être.
j’attendais ton avis car tu es mon grand gourou. J’ai été le voir 2 fois (en VF, en VO) pour ne rien louper. je l’attendais depuis DES MOIS, je faisais des bonds d’excitation, et comme toi, je suis vite redescendue. Valak m’a flanqué une trouille terrible, mais la fin m’a pas trop convaincue. C’était assez bien faut pas cracher dans la soupe, mais il avait mis la bar très haut avec le 1er. J’irais quand même voir le 3 en courant.
J’ai eu la même réaction : c’était trop lent rythmiquement parlant et pourtant le premier a réussi à être vraiment effrayant grâce à sa progression très bien ficelée. Contrairement à Maila Nurmi, Valak ne m’a presque rien fait, les nonnes ca me refroidit vite ^^. Je ne me souviens plus du titre et je t’invoque grande prêtresse de l’Horreur pour m’aider à retrouver le titre, du film qui reprend un flash-back sur la voyante après la perte de son mari, qu’on avait vu sur Insidious 1 pour aider une jeune fille possédée, l’esprit est extrêmement vicieux et le film m’avait beaucoup plus plu que le Insidious 2. La progression était intéressante et j’ai eu mon lot de grosses trouilles, moi qui suis pourtant initié depuis quelque temps ! The Conjuring 2 a le défaut d’être trop technique, trop lisse. Il lui manque un pivot de progression assez net, le contour était divisé par 2 fils conducteurs pas forcément en résonnance.
Pour le coup, attentes ou pas, y’avait définitivement des trucs foireux. De l’attente, j’en avais peu de mon côté, puisque je m’étais farci Annabelle et je ne sais plus quel autre « entre-deux » ennuyeux à en crever et aussi flippant qu’un épisode des Feux de l’amour (qui ont déjà un ptit niveau, je reconnais). Du coup, je me disais que malgré le retour à James Wan et à la suite « officielle », j’allais pas trop faire péter le champagne de suite. Et c’est vrai que j’ai failli le faire péter tout de même tellement la première partie, presque première moitié, était bien foutue !
Bon, hormis la séquence pré-titre à Amityville qui avait un côté « cool-mais-bof, classique », tout le démarrage, l’installation graduelle de la peur et de l’esprit, les dissensions dans la famille, etc. Vraiment chapeau : une tension bien gérée et un scénar comme une photographie bien foutue, de bonnes idées d’effets et des acteurs nickels. Côté Warren, c’était moins réjouissant, avec quelques scènes « sympas » (a.k.a le tableau), mais plutôt de l’exposition et de l’ennuyeux. C’est ce côté là qui a péché je pense. Et quand les deux se rejoignent… Bah le côté foireux prend le pas – puisque les Warren sont les « leads » – et, comme tu le disais, ça part en résolution éclair, limite risible. L’exorcisme m’a fait marré et je ne pense pas avoir été le seul ^^ » (rien que dans la salle ça a pouffé).
Il est vrai que j’ai un ptit souci quand la religion est trop présente et biennnnn lourde dans un film (lourde dans le sens « mal gérée », elle ne m’avait pas vraiment gêné dans le premier par exemple), mais là la seconde moitié (ou plutôt le dernier tiers)… était presque comique. Avec mention spéciale pour la scène « floue » parce que c’est bien trouvé, presque vidéoludique et super flippant… même si pas suffisamment exploité/trop court =/. C’est un peu comme s’il voulait vraiment donner toute une dimension aux Warren et à leur fille (pour préparer la suite ? Parce que sinon l’intérêt de la fille…), ce qui a pris pas mal de temps de pellicule pour rien. Puis ils se sont dit à la fin « merde plus le temps les gars, paf il pète la porte, il court, vision, tout le monde cri/pleure/grimace et BAAAAAM fin ». Manquait une bonne demi-heure quoi, ou alors changer toute la structure ^^ ». Et puis cette fâcheuse manie de « trop en montrer/en faire » aussi =/.
Enfin bref, première moitié côté Hodgen avec des relents de huis-clos nauséabond et humide à la Babadook, yep, I buy that. Le reste… ça a été se dégradant, comme un moteur qui peine de plus en plus o__o. Faudra voir le troisième, mais espérons que ça ne suive pas le schéma d’Insidious ^^ ». Sinon plus qu’à se réjouir de In the Dark en espérant qu’il envoie du lourd (j’ai déjà eu peur chez moi seulement d’après le PRINCIPE o__o).
Ps : trop de frustration que « la sceptique » n’ai pas eu une scène « duuuuuuh, tu pensais que c’était quoi sérieusement?! » >__< ^^".
Totalement d’accord avec tout ce que tu as dit Yan Gamard! Bon je suis encore restée très traumatisée par Valak, vraiment il me fout une trouille bleue même en photo!
Coucou,
Perso, ce film ne m’a pas fait peur et je dois avouer que cela fait un bon bout de temps depuis que je n’ai pas regardé un long-métrage qui m’a fait flipper. 🙂 Le dernier qui m’a marqué c’est Jeepers Creepers 2.
J’ai récemment vu ce film et on peut dire que les bandes-annonces ont tenu leurs promesses. On retrouve dans le long-métrage la même intrigue et des scènes encore plus époustouflantes que dans le teaser.