Réalisé par Adam Green

Bah merde alors.

Adam Green, pourquoi fais-tu ça ? Pourquoi m’envoies-tu au tapis avec Frozen, me poussant à chanter tes louanges, pour ensuite me mettre un coup de pelle dans la carotide ? Moi qui te soutiens depuis toujours. Moi qui avait tellement envie d’aimer ce tant attendu Hatchet 2. En te voyant gerber tes tripes dans la scène d’ouverture j’ai senti que quelque chose n’allait pas. J’aurais pourtant aimé me tromper.

Hatchet 2 reprend là où le premier opus s’était arrêté, avec Marybeth (Tamara Feldman a été remplacée par Danielle Harris) qui échappe de justesse à Victor Crowley. Après avoir appris que sa famille avait un rapport avec la condition actuelle de Crowley, elle repart dans les amrais avec une bande de mercenaires du dimanche attirés par la récompense de 500€ offerte par le Révérend Zombie (Tony Todd), qui dirige l’expédition. Ce qu’on ne peut pas reprocher à Hatchet en revanche, c’est le bodycount et la dose de gore. On en a déjà pris plein la gueule dans le premier, il était donc logique qu’Adam Green double la mise dans le deuxième épisode. Mais peut-être qu’il aurait dû rester au niveau du premier et travailler un peu plus le fond, au lieu de se concentrer sur la forme…

Ceci dit j’ai bien fait de voir Frozen avant, sinon j’aurais pas capté le cameo d’Emma Bell a la télé dans la boutique du Révérend Zombie. Shawn Ashmore aussi fait une petite apparition surprise le temps de finir en sashimi. Bon, Hatchet 2 n’est pas mauvais pour autant, c’est juste une bonne grosse caricature, une excuse en or pour faire du gore et des blagues potaches, mais qui manque un peu de substance. Le premier épisode n’était pas le chef d’oeuvre du siècle mais il avait l’avantage d’être drôle, jouissif, et les personnages étaient un peu plus développés. Danielle Harris remonte un peu la barre et rend Marybeth légèrement plus supportable que lorsqu’elle était interprétée par Tamara Feldman, et Tony Todd redevient convaicant (ça faisait longtemps) (je reste traumatisée par sa performance dans The Graves).

Mais ça ne suffit pas à rendre Hatchet 2 réellement intéressant. Plus de 17 morts à l’écran mais moins de dialogues, moins de développement des personnages et carrément moins d’humour, ça fait beaucoup de sacrifices pour quelques litres de sang en plus. Victor Crowley se rapproche d’un Jason Voorhees et utilise tout ce qu’il a sous la main pour déglinguer les chasseurs – hachette (forcément), ponceuse, double-tronçonneuse, hélice de bateau… de bien beaux outils qui font de bien beaux cadavres. Hatchet 2 envoie bouler tous les films d’horreur de l’année et brandit son majeur bien haut – du coup je me sens un peu visée. Un peu comme Rob Zombie avec ses Halloween mais en beaucoup plus détendu du slip.

Mais bon, je suis certaine que pas mal de gens le trouveront quand même jouissif et y trouveront leur compte.