Attack The Block est sorti en DVD ! – Revue

Attack The Block est un film de Joe Cornish, dans lequel une bande de jeunes lascars doivent sauver leur cité d’une invasion d’extra-terrestres pelucheux, et qui sort en DVD aujourd’hui mardi 21 février. ET. ÇA. POUTRE. SA. MAMAN.

Je vous demande par avance de me pardonner pour mon enthousiasme excessif et totalement dénué d’objectivité en ce qui concerne Attack the Block. Si vous n’avez pas aimé ce film, ou juste un peu, je ne vous recommanderai pas de lire cette revue – parce que moi, pour le coup, j’ai tellement aimé que j’en ai pleuré. J’aimerais bien dire que j’exagère, mais même pas. Bon, on pourrait disserter longtemps sur ma santé mentale mais c’est pas le souci. Attack the Block est probablement mon film préféré de 2011, j’ai sautillé comme une débile pendant tout le film en tapant très vite dans mes mains et en criant en capslock sur mon meilleur ami pour lui faire part de ma joie. Voilà. Maintenant que vous savez ça, on peut continuer.

E.T. dans la téci

Attack the Block, c’est l’histoire d’une invasion d’aliens dans une cité du sud de Londres (à prononcer Souf London si vous voulez passer pour un connaisseur). Si vous connaissez un peu Londres, vous retrouverez immédiatement l’ambiance typique du sud de la capitale – pour peu que vous ayez un peu fréquenté le peuple, ça va de soi. Le langage utilisé par les protagonistes d’Attack the Block nécessitera l’utilisation de sous-titres pour les non-initiés. Faites pas les malins, j’vous prends pas pour des billes, c’est un vrai conseil. J’y reviendrai.

Alors que Moses et sa bande finissent de racketter une jeune infirmière du nom de Sam, une lumière apparait dans le ciel. Ce qu’on aurait pu prendre pour une comète ou une étoile filante se précipite à toute vitesse vers la Terre pour aller s’éclater sur une voiture à quelques mètres de nos jeunes amis. Sam en profite pour se faire la malle, et les lascars vont jeter un oeil à cet OVNI – qui s’avère être vivant. Après une petite course poursuite, ils finissent par retrouver la chose dans une petite cabane (allo E.T.), la tuent et rentrent joyeusement avec leur butin.

Ils se rendent chez Hi-Hatz, le dealeur en chef du block (ah oui, ici block = cité, tout s’explique) pour faire une petite pause chichon et entreposer leur créature au frais. Et soudain, c’est la débandade : d’autres boules de lumières s’éclatent par dizaines dans tout le quartier. Les jeunes se précipitent alors chez eux pour aller chercher des armes – l’occasion pour nous de découvrir que derrière ces petits durs se cachent en réalité des petits enfants – et foncent comme des tarés vers les aliens. Et là, C’EST LE BORDEL. La police s’en mêle, la bande est séparée, Moses se retrouve menotté et c’est évidemment le moment que choisissent les aliens pour passer à l’attaque. TEN-SION.

Parkour, scooters et pochons de weed

Et à partir de là, évidemment, c’est course poursuite sur course poursuite, scènes d’attaques, coups de pression, et cascades en folie : du pur bonheur adrénaliné dans ta face. Chacun doit mettre ses différends de côté pour se serrer les coudes – donc évidemment, Sam se retrouve coincée avec ceux qui lui ont chourré toutes ses affaires, que ça lui plaise ou non (indice : ça lui plait pas des masses). Les scènes d’action sont entrecoupées de scènes plus calmes – généralement liées au fait que 98% des protagonistes passent leur temps à se déchirer la tronche. Soit ça, soit parce qu’il y en a un qui doit se faire réparer.

Les aliens, quant à eux, sont infatigables et sans pitié. Mais n’allez pas croire qu’on va vous faire le coup des grosses créatures aux allures de cafards géants avec de la bave qui fait des trous partout – non, ces aliens là ressemblent à de grosses boules noires en peluche, sans yeux, avec des dents phosphorescentes. Oui. Des dents QUI BRILLENT DANS LA NOUIT. Eh bah n’empêche que ça a p’tet l’air mignon comme ça, mais non, j’vous jure la vie d’moi que non, c’est pas mignon du tout. Ça fait des gros trous dans ta tête et ça court très vite, alors calmez vite vos races avant de dire « ouuuh troumignoumignaaaon je veux trop lui faire des papouiiiilles ».

Petit traité d’argot jamaïcano-cockney

Comme je vous le disais, si vous voulez mater le film en VO (je sais pas comment le langage des lascars a été traduit en VF et j’ai pas très envie de savoir) (ok, j’suis allée regarder la bande-annonce française et j’suis pas convaincue, j’fais l’intégriste M’EN FOUS)… attendez j’ai fait trop de parenthèses, c’est le bordel je reprends. Comme je vous le disais, si vous voulez mater le film en VO et que vous n’avez pas une maîtrise absolue de l’anglais, ça risque d’être compliqué sans sous-titres. Et je le répète, j’dis pas que j’vous prends pour des jambons, c’est juste que les dialogues d’Attack the Block sont composés à 80% de langage de lascar sud-londonien. Et c’est très particulier. Un gros mix de cockney et d’argot jamaïcain sauce 2012.

Pour illustrer mes propos, voici quelques citations :

« Moses got shanked by a Dobby. »

« Wanna get murked, innit? »

« Quick, fam, ‘fore the feds come. »

« Payback, fam! I’m proper stampin’ that. »

Sans compter les blood, bruv, wa gwan, tings, cuz, et autres termes isolés. Alors déjà, on va éliminer le plus chelou pour vous aider : wa gwan = what’s going on? en patois jamaïcain. Ensuite, fam, bruv, et blood sont tous les trois utilisés pour s’adresser à quelqu’un proche de soi (un pote, un frère, un cousin, par exemple). Fam vien évidemment de family, bruv vient de la prononciation de brother façon Souf London, qui ressemble plus à bruva. Quant à blood, vous vous en doutez, ça signifie sang et donc on s’en sert pour se référer à quelqu’un de proche de soi (= du même sang, mais pas forcément en fait). Tings, c’est, parce que cet accent a la particularité de transformer les « th » soit en « t », soit en « f », soit en « v ». Ce qui explique que south devienne souf, et que brother se change donc en bruva.

Innit, c’est isn’t it, qui parait bien soutenu, mais qui en langage familier s’utilise pour ponctuer un peu tout et n’importe quoi. Ne cherchez aucune explication logique du point de vue syntaxique, c’est comme avec notre langage wesh à nous, les règles ne sont plus les mêmes. To get shanked, c’est se faire planter en gros (planter avec une lame, pas à un rencard hein). To get murked, c’est se faire tuer, c’est un dérivé un peu bâtard de murdered.

Bref, ça vous fait déjà quelques bases. Il est important de retenir que je ne suis pas linguiste, mais il se trouve que j’ai de l’ADN briton, et que, parfois, ça peut aider un peu.

Pour en revenir à Attack the Block…

Ouais parce que j’me suis léééégèrement éloignée, mais au moins vous aurez p’tet appris un truc au passage, allez savoir. Attack the Block, donc, est un putain de bon film. Il est bien foutu, les personnages sont tous cool, c’est à pisser de rire, et c’est vachement bien réalisé. En gros, on a de l’alien, des lascars, des répliques cultes toutes les 35 secondes (j’voulais vous en citer quelques unes au départ et puis j’me suis rendue compte que j’aurais dû citer les trois quarts du film alors j’vais vous laisser un peu de surprise). J’ai vraiment kiffé comme rarement j’ai pu kiffer devant un tel film. J’ai vraiment un putain de faible pour les films britanniques – sans chauvinisme aucun, promis, et en toute objectivité pour une fois – y a vraiment du gros potentiel sur cette île, j’vous jure.

Alors si vous n’avez pas encore vu Attack the Block, je vous en conjure, réparez cette erreur au plus vite (après si vous aimez pas on peut parler procès et tout). Et revenez me dire ce que vous en avez pensé. Et si vous n’avez pas aimé, pitié, dites moi pourquoi, que j’comprenne. J’ai tellement aimé ce film de toute ma race que j’arrive pas à imaginer qu’on puisse le détester ou le trouver passable. Mais j’avais prévenu, je suis un peu névrosée. N’empêche que ça TCHUE.

Et gros, gros, GROS big up à Props & Mayhem, les plus cute des lascars. (et gros bisou à Pest).

9 réflexions sur “Attack The Block est sorti en DVD ! – Revue

  1. J’ai matté ce film chez des potes avant de sortir… Il m’a fait RIRE. Un truc de fou. (Alors que, au départ, j’ai peur de TOUT). Mais super sympa à voir. Et les peluches, avant qu’elles attaquent, sont vraiment CHOUPIES. Voilà, j’ai fais ma groupie du gros méchant qui ressemble à une peluche.

  2. Carrément qu’il était ultime ce film. Je l’ai vu à une soirée où il était associé à The Host (Merci le Kino à Lille III), un autre bon délire et c’est sans aucun doute la meilleure soirée ciné à laquelle j’ai pu assister.

  3. je viens de le regarder et j’ai grave adoré ! Je voulais le voir depuis un bon moment.

    Je n’ai pas été déçu. Les aliens sont pas mal aussi. Je trouve ça original, ça change des trucs visqueux qui bavent. ça aurait été cool qu’ils en fassent des peluches pour la sortie du film.

  4. Yaaaaay ils causent comment Curtis et Alisha dans Misfitsssss cet accent me maanque, rien que pour ça si ça se trouve je vais regarder le film. En plus ya Nick Froooost j’en ferais presque dans ma culotte.

  5. Pingback: L'Étrange Festival, du 6 au 16 septembre au Forum des Images | Le Blog Horreur

  6. Désolé Mandy mais ce film reste pour moi, une très mauvaise expérience.
    Certainement un des pires film de toute ma vie de cinéphile.
    Comme quoi, les goûts et les couleurs !!!
    A +

  7. Je viens de le voir, et franchement, j’ai trop bien ris, et en plus, ben j’ai appris quelque chose sur les abeilles, et les mites, et les cafards… (Oui, je me coucherais moins bête)!

    Sur ce, déjà qu’hier j’ai regardé la Maison au bout de la rue et que j’ai adoré l’intrigue de la fin, sans me ch*** dessus, ben là, c’est là même..

    Sur ce mes gueules, on se voit au block! LOL

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s