Buried – (L’Étrange Festival)

« Buried »

Réalisé par Rodrigo Cortes

Ils l’ont fait ! Enfin, Rodrigo Cortes l’a fait ! Il a réussi à faire tenir son film sur 1h30 avec un seul acteur à l’écran et une petite boite en bois. On a tous attendu, espéré, appréhendé, on a prié les dieux d’Hollywood de donner une chance à ce film et notre prière a été exaucée (non j’en fais pas trop, laisse moi tranquille). Et c’est l’occasion d’offrir notre pardon à Ryan Reynolds et de mettre de côté Blade: Trinity et Amityville car voici enfin une putain de prestation de la part de Mr. Scarlett Johansson qui mérite qu’on le salue bien bas.

Paul Conroy se réveille enterré et ligoté quelque part au fin fond de l’Iraq avec à sa disposition un téléphone portable, un briquet et un crayon (pour commencer). Comme l’a stipulé mon camarade hsztheater lors de la séance, le téléphone portable étant un Blackberry, a dû vite comprendre qu’il était dans la merde – il aurait eu un iPhone je suis sûre qu’il aurait trouvé une app pour se sortir de là. Just sayin’. Commence alors toute une série d’appels, dans un ordre plus ou moins cohérent, pour tenter de trouver une réponse à ses questions et surtout, de l’aide par pitié. Très vite on comprend que la claustrophobie latente des spectateurs ne sera pas la pièce maîtresse du film, puisque nos nerfs sont mis à vif par une intense frustration grandissante. Chaque appel se solde, sinon par un échec, par un sale goût d’échec et de désespoir qui donne envie de taper dans les murs. Et une fois que votre mâchoire se serre, c’est parti pour rester crispé jusqu’au générique.

Pour ceux qui se demandaient s’il était possible de baser un film de 90 minutes sur un mec dans une caisse, sachez que c’est désormais chose faite et réussie. Si on commence à compter les possibles incohérences, on trouvera forcément quelque chose, mais puisque Reynolds tient la route jusqu’au bout et que le film offre plus encore que ce qu’il avait promis, il serait injuste de lui reprocher de se viander un peu. Ces incohérences permettent au film de tenir debout, sans nous donner l’impression de tricher pour autant. Mais je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, malgré ce tout petit décor. Preuve qu’au final on n’a pas besoin de grand chose pour faire un bon film et que le manque de moyens ne devrait jamais être une excuse pour expliquer un film médiocre. Avis à ceux qui n’ont que trois cacahuètes en poche et de très bonnes idées, tout est encore possible.

90 minutes intenses, blindées de rebondissements pas si exagérés qu’ils auraient pu l’être, Buried reste relativement crédible et tient debout sans jamais flancher – un exploit en soi. Alors alléluia mes frères réjouissez-vous et courrez voir ce putain de huis-clos qui sortira début novembre 2010, on en reparle ensuite. J’irai probablement le revoir à ce moment là d’ailleurs, parce que je suis tombée amoureuse (du film et de Ryan Reynolds pour être honnête). Les âmes sensibles n’en ressortirons pas indemnes.

13 réflexions sur “Buried – (L’Étrange Festival)

  1. Très bonne surprise pour moi également, Ryan Reynolds tape un peu sur les nerfs au début mais bon, faut le comprendre aussi, quand on a qu’un Blackber.. qu’un téléphone, un crayon et un briquet dans un si petit espace, y’a de quoi péter un peu les plombs 😀

  2. Salut Marina, oui, il s’agit d’Oxygen en plus « hardcore » dans le sens ou l’intégralité du film se passe dans le cercueil et qu’on ne voit en tout et pour tout qu’un acteur (‘fin y’en a un autre surprise mais il ne compte pas vraiment :D).

    Le film est construit sur la règle des trois unités du théâtre classique, c’est assez rare au cinéma mais en général, c’est les films qui produisent le plus d’effet sur les spectateurs 😀

  3. Quand j’ai vu le teaser, j’ai été assez séduite aussi. Quel cauchemar que d’être enterré vivant et comme tu l’expliquais, ce qui est intriguant et encore plus angoissant c’est que le seul lieu du film est ce cercueil à six pieds sous terre. De quoi étouffer devant l’écran.
    Je n’ai pas vu Oxygen non plus, juste entendu parler mais ce sera toujours un film à voir en attendant Burried.
    J’ai hâte !

  4. Je l’ai vu et j’ai bien kiffé. Mais je crois qu’au final j’ai eu bien plus de sensation après le film que pendant. On n’a pas vraiment le temps d’y penser pendant, on est juste entrainer par l’angoisse du personnage, on va à son rythme, on se laisse porter.
    C’est vraiment après coup que j’ai commencé à penser à quel tout ça était horrible, cauchemardesque, immonde.

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  6. Pas trop emballé de mon côté, je trouve, et je l’explique ici plus en profondeur http://bit.ly/1aXoIVs que l’idée de départ est intéressante mais que Cortes enchaîne les clichés et les situations prévisibles. Mais tu as raison, Reynolds est plutôt bon. Bonne critique.

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