The Funhouse – Massacre dans le Train Fantôme

« The Funhouse »

Réalisé par Tobe Hooper

A défaut de continuer la série des films d’horreur pour fille (j’ai pris du retard mais je ne laisse pas tomber pour autant), je tente de combler le vide avec un peu plus de revues (celui qui trouve combien de fois j’ai dit ça depuis la création du blog gagne une sucette à la cerise avec un chewing-gum dedans). C’est l’été, je suis en semi-vacances, j’ai donc assez de temps libre pour me gaver de films et en faire des revues. Logiquement. Du coup j’en profite aussi pour revisiter quelques classiques de mon enfance, et laissez moi vous dire que c’est pas toujours un plaisir. The Funhouse par exemple, j’en gardais un souvenir ému, plein de frissons et de bonheur, mais en le revoyant avec mes yeux de spectatrice blasée par les années (je suis super vieille en vrai) j’ai eu un peu mal au coeur.

Déjà, c’est loiiin d’être mon film préféré de Tobe Hooper. Et contrairement à la majorité des gens, je préfère Poltergeist à Massacre à la Tronçonneuse, malgré mon amour pour les slashers. Ca doit être la faute de Carol Anne. Pourtant, The Funhouse avait tout pour me plaire. Sorti en l’an béni de 1981 (un paquet de plus ou moins bons films d’horreur sont sortis cette année), le film raconte l’histoire de quatre jeunes qui décident de réaliser le rêve de tous les jeunes de ce monde : passer la nuit dans le train fantôme (sérieusement, qui n’a jamais songé à descendre du wagon pour aller se promener dans l’attraction hein?). Sauf qu’il est tenu par un vilain monstre difforme et son père alcoolique et sans pitié. Récapitulons : des jeunes, des marionnettes, poupées, squelettes, et autres décorations en tout genre qui font flipper, un gros mutant consanguin et un réalisateur loin de débuter dans le milieu. Qu’est-ce qui a bien pu merder ?

Je suis contre les films dont l’action commence dès les premières minutes pour ne s’arrêter qu’avec le générique, j’aime quand les réalisateurs prennent le temps de nous familiariser avec les lieux, les personnages principaux, blindant l’intro de petites scènes dont on se fout complètement mais qui, si elles sont bien faites, nous permettent de nous attacher aux protagonistes. Mais ici, ils mettent bien 40 minutes avant d’entrer dans le train fantôme et facilement dix de plus avant qu’il ne se passe vraiment quelque chose. Quant aux meurtres, bah. Ils sont quatre, je vous laisse imaginer la vitesse à laquelle tout se déroule. Sachant qu’il faut bien un survivant, ça nous laisse trois morts sans grand intérêt (puisqu’elles se passent surtout hors champ) et beaucoup de rien entre chaque évènement. Encore une fois, ne vous méprenez pas, je ne suis pas non plus de ceux qui réclament sans arrêt du sang des tripes et des scènes d’action, mais quand le film n’a rien d’autre à offrir j’aurais au moins pouvoir sursauter un peu. Ou grimacer même. Même en hors champ, Tobe Hooper a déjà fait ses preuves avec la scène du crochet dans Massacre à la Tronçonneuse, tout le monde se souvient de la scène mais personne n’a vu le crochet s’enfoncer dans le dos de Pam. Sauf que dans The Funhouse, c’est pas aussi efficace.

Ce que je retiens surtout de ce film, c’est la scène d’ouverture. Deux hommages en moins de 5 minutes, lorsque le frère de l’héroïne attrape un couteau et enfile un masque de clown pour aller « poignarder » sa soeur qui prend sa douche. C’est joliment enchaîné et on se prend pour un génie parce qu’on a capté les références alors que bon, on a vu plus subtil hein. Mais j’aime bien les films qui flattent mon intelligence. On constate ensuite que la ville dans laquelle se déroule l’histoire est peuplée de malade mentaux, entre la vieille folle qui prêche dans les toilettes et le mec qui terrorise les gosses au volant de sa voiture, sans compter les forains qui ont des têtes que même une mère aurait du mal à aimer… Et c’est ça qui est dommage, tout se met en place pour passer un super moment et finalement Hooper nous laisse tomber avec une vague partie de chat dans un train fantôme en carton.

C’est comme quand Tonton Bâtard vous offre un cadeau géant à Noël et que vous vous rendez compte qu’il s’agit en réalité de dix boites empilées les unes sur les autres avec un rouleau de papier toilette à l’arrivée.

Bande-Annonce :

http://www.youtube.com/watch?v=lhYGIbEMDzc

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7 réflexions sur “The Funhouse – Massacre dans le Train Fantôme

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  2. haaaaaaaa mais c’est de Tobe ce film ??? Oula, faudrait que je lise plus souvent les jaquettes avant de lancer le film..

    Ouais donc rectification par rapport ce que j’ai dit, je l’ai vu mais je l’avais vite oublié (un peu pour les mêmes raisons :p).

    Sinon, joli « cameo » de Sinoque des Goonies dans le film 😡

  3. Oui, pas terrible. On ressent tout de même, dans certaines séquences, l’envie de Tobe Hooper de faire « Massacre à la tronçonneuse 2 » – qui lui, est un bon délire.

  4. Vu le film hier à l’Etrange Festival.

    Je le trouve pour ma part bien plus tordu que ce que tu en dis. Ne serait-ce que dans la scène d’ouverture où Hooper se fout gentiment de la mode slasher, un poil osé et suicidaire à l’époque, 81, qui était un peu l’apogée de ce genre, tout en rendant hommage à ses origines. Avec (et malgré devrais-je dire !) cette première scène, je m’attendais donc à suivre un de ses énième films à tueurs masqué ce que Funhouse n’est évidemment pas.

    Massacre dans le train fantôme (ce titre !) est aussi très bien mis en scène, il prend son temps, c’est d’ailleurs ce que j’aime dans le film, ces « riens » comme tu dis. Certes on se fout un peu des protagonistes mais Hooper prend un soin particulier à nous planter le décor de cette fête foraine, avec cette sympathique « famille » de forain, qui n’a presque rien à envier à celle de Leatherface.
    La façon dont Hooper nous présente le monstre est aussi bien plus subtile que ce qu’il se fait d’habitude dans ce genre de prod, on le trouve à la fois ignoble et pathétique, j’ai même eu envie plusieurs fois de le prendre dans mes bras pour le rassurer, le biquet ! Et désolé de te contredire mais son père est loin d’être sans pitié avec lui, il lui promet de l’emmener à la pêche une fois qu’il se sera débarrassé des voleurs. Car là aussi le motif des meurtres est différent de d’habitude, aucun trauma, la raison est « logique », simple, le père veut récupérer le pognon que ces jeunes lui ont piqué.

    Je vais m’arrêter là même si je pourrai continuer mais je tenais ici à redorer un peu le blason de ce Funhouse.

    PS : je découvre avec plaisir ton blog !!!

  5. La version projetée hier était une version abrégée, certaines scènes ont été coupées et le fait de le voir au cinéma m’a presque réconciliée avec le film du coup ! Je suis d’accord avec tout ce que tu dis, bien que mon avis ne change pas tant que ça, mais je reconnais quand même la patte d’Hooper. Après, que j’y ai été sensible ou pas, ça ne change rien à ce que je pense de lui.

    (et bienvenue !)

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