Jacob Goodnight est de retour dans See No Evil 2, et il a bien l’intention de reprendre là où il s’était arrêté… en 2006.
En 2006 sortait See No Evil, un slasher réalisé par Gregory Dark, avec le géant Kane en psychopathe bourrin – rien de bien révolutionnaire, mais ça se laissait regarder et c’était pas trop mal branlé dans l’ensemble.
See No Evil est un slasher de Gregory Dark dans lequel un tueur géant déglingue ses victimes dans un hôtel désaffecté. On est d’accord, c’est hyper original, mais voyons quand même ce que ça donne…
Avant toute chose, un petit mot à propos de Gregory Dark : avant de nous pondre See No Evil, Monsieur Dark était producteur/réalisateur de films de cul. C’est important. See No Evil n’est pas un film de cul, mais un slasher comme je les aime, avec une bande de jeunes dans un endroit glauque et un gros psychopathe violent pas très bien éduqué (et un peu sale) (une petite manucure ne lui ferait pas de mal). Autre chose : vous souvenez-vous de la série Taina (Taaaiiiihiiihiiihiiiiinaaa-Tahiiiihiiihiihiiiinaaaa) ? C’était un peu nul nan ? Bon bah Christina Vidal, alias Taina, joue dedans. Et c’est une bonne évolution pour elle.
Alors, alors, quel prétexte Mr. Gregory Dark a-t-il trouvé pour mettre une bande de jeunes à la merci d’un gros chauve sanguinaire ? EASY. Il a pris une poignée de détenus mâles d’un côté, une poignée de détenues femelles de l’autre, et il les a placés dans un programme de réhabilitation ou je sais pas trop bien comment ça s’intitule, qui consiste à rénover un vieil hôtel pourri pour en faire un foyer pour SDF. Au moins, il ne s’est pas contenté de jeter des campeurs libidineux dans une cabane au fond des bois, on lui attribue donc un bonus de départ de 100 points.
Heartbreak Hotel
Les détenus s’installent donc dans leur merveilleux hôtel délabré, accompagné chacun par un membre du personnel de la prison parce que faudrait voir à ce que ça parte pas trop en couille non plus. Ajoutez à ça la petite vieille qui s’occupe de superviser les rénovations, et nous avons une parfaite brochette de victimes hétéroclite pour le plus grand plaisir du gros chauve sale. Jacob, le gros chauve sale est interprété par Kane, un catcheur américain de 2 mètres 13 et 147 kg. Ding ding ding, bonus de 50 points. Un psychopathe immense et large comme une baraque à frites, c’est pas toujours un mauvais choix de casting. (parmi les autres noms de scènes de Kane, vous trouverez des pépites telles que Bruiser Mastino, Jack Package ou encore Doomsday).
Bref, comme vous vous en doutez, tout le monde s’installe, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire (surtout si c’est moi qui le dit, vous connaissez mon amour pour les phrases à rallonge et les parenthèses) (tenez, qu’est-ce que je vous disais), tout le monde commence à crever. Si certaines morts sont relativement banales, d’autres sont sacrément divertissantes. Ma préférée reste celle du téléphone, qui crée d’ailleurs un lien logique entre la carrière de pornographe de Dark et sa reconversion dans le cinéma d’horreur. Il y en a une ou deux qui sont assez violentes, mais je crois que ce que je préfère, c’est la façon dont Jacob tombe sur ses victimes. Il arrive généralement de nulle part – sans pour autant la jouer discretos hein, on parle quand même d’un type de 2 m 13 – et fait tournoyer un énorme crochet au bout d’une chaîne pour pêcher les malchanceux. Mucho bobo.
La calvitie, première étape avant le serial killing
En plus de ça, comme nous l’indiquent les flashbacks (mais surtout ses agissements présents hein, soyons honnêtes) Jacob a eu une enfance léééégèrement perturbante. On en arrive même à le comprendre, et à l’encourager. « Eeeeeh mais ça va pas nan ? Lâche cette hache tout de suite ! Quoi ? Ta mère te faisait vivre dans une cage ? Oh mon pauvre petit chauvounet, allez, retourne jouer va, j’vais te chercher des pépitos ». Mais bon, après faut pas avoir peur des scènes d’arrachage d’yeux quoi. D’où le titre. See No Evil. Pour pas voir de l’evil, il faut enlever ses yeux. Tout est une question de logique.
En dehors de ça, See No Evil n’est pas une révolution dans le genre, mais il possède ce petit quelque chose qui me donne envie d’y retourner quand j’ai le moral en baisse ou juste envie d’une petite dose de « bon vieux temps ». Un peu comme avec La Maison de l’Horreur par exemple, il y a quelque chose dans ces films qui sent bon la nostalgie. Mais mon attachement pour See No Evil n’égale en rien celui que j’ai pour La Maison de l’Horreur, donc la comparaison s’arrêtera là.
A voir quand même si vous avez cinq minutes (ouais okay, plutôt 1h30) et une légère envie de voir une bande d’innocents se faire dézinguer.