Alors que j’étais sous la douche en réfléchissant à quel film j’allais lancer pour accompagner ce dimanche gris, j’ai réalisé que je ne vous avais jamais parlé de mon obsession pour Le Silence des Agneaux. Du coup, je me suis dit que c’était une occasion rêvée pour 1) le faire et 2) relancer (pour la douzième fois) la rubrique des scènes cultes.

J’ai découvert le film chez une copine de primaire, après son goûter d’anniversaire, lorsque son père nous a proposé de finir l’après-midi au calme devant une cassette vidéo. C’était les années 90, un autre délire, et on s’inquiétait bof-bof de ce que les enfants voyaient à la télé, et encore moins de leur âge. L’année suivante, chez la même copine, on avait passé l’aprèm à regarder son frère jouer à Resident Evil en flippant comme des petits chiots, c’était la belle époque. Bref, cette année là, il ne restait plus que quelques enfants épuisés pour lesquels les rideaux ont été tirés, et la VHS insérée dans le magnétoscope (un concept abstrait pour nombre d’entre vous, jeunes lecteurs).

Le coup de foudre a été immédiat. Comme vous le savez, je regardais déjà des films d’horreur depuis longtemps, je n’en étais pas à mon premier rodéo, mais ça ne m’a pas empêchée de me prendre une claque et de flipper très très sévèrement durant la scène de la confrontation entre Clarice Starling et le tueur Buffalo Bill. Depuis que j’ai plus facilement accès à des films et à mon libre-arbitre, je regarde Le Silence des Agneaux au moins une fois par an, parfois deux quand j’ai un coup de mou, et il ne manque jamais de me remonter le moral – il fait partie de mes films doudous, qui me réconfortent et m’enveloppent dans un doux nuage de nostalgie. Quand je le regarde, je redeviens la petite fille que j’étais quand je l’ai découvert pour la première fois. S’il vous fallait encore une preuve de mon obsession, allez donc faire un tour sur mon compte Pinterest.

Il m’arrive même parfois de mettre la chanson Goodbye Horses à fond les ballons quand je me prépare en dansant devant mon miroir. Pourquoi ? Parce que cette scène reste probablement ma préférée de tout le film :

Et si je trouve le personnage d’Hannibal Lecter fascinant, super cool, charismatique à crever et tout aussi glauque, je préfère quand même mille fois celui de Buffalo Bill. J’aime mes tueurs en série vraiment pétés du ciboulot, incapables de s’insérer dans la société, contrairement à Lecter qui a longtemps su évoluer parmi ses semblables sans se faire prendre. Buffalo Bill, lui, est clairement 100% maboule (pas parce qu’il s’habille en femme, mais parce qu’il en tue pour se faire des vêtements avec leur peau hein, qu’on soit bien clairs) – on ne peut pas raisonner avec lui, et ça le rend bien plus terrifiant. Et pour me plaire, il faut me faire peur, c’est bien connu.

#TeamBuffaloBill4Ever.