Vous aimez les comédies anglo-saxonnes et les vampires ? Alors vous allez (peut-être) vaguement apprécier Bloodsucking Bastards. 

Vous aimez The Office ? Les bonnes comédies à base de gens gênants et de gros losers qu’on adore détester ? Et vous aimez aussi les vampires ? Et bien vous auriez pu adorer Bloodsucking Bastards si ce n’était pas aussi moyen et aussi peu drôle.

Bon, après je m’avance peut-être hein, y a des chances pour que ça vous plaise. Mais en grande fan de tous les trucs cités plus haut, j’avais quand même pas mal de chance de kiffer le film, et je me suis retrouvée bien con devant le générique de fin quand mon bilan final n’a été qu’un haussement d’épaules et un vague « mouais ».

Pourtant, y avait tout hein. De l’humour, des vampires, Fran Kranz, Pedro Pascal, un angle qui semblait un peu original… Mais pour ma part, c’est raté.

Bon, mais de quoi on parle exactement ?

L’action se déroule dans une boîte américaine quelconque, avec ses petits cubicles déprimant et son éclairage 100% néon bien glauque qui fait monter le taux de suicide chez les petits employés. Evan, qui a bien conscience de faire un taff de merde avec des gens peu motivés, est quand même super content à l’idée de se voir offrir une promotion. Mais il déchante vite lorsque ce poste, qui lui était pourtant tout destiné, est offert à Max, qui n’est autre que son ancien rival de l’université.

Ah, et aussi, c’est un vampire.

Très vite, Max et ses potes constatent que quelque chose cloche dans la boîte et que certains de leurs collègues adoptent des comportements très bizarres, quand ils ne disparaissent pas complètement. Du coup, on fait quoi ? Eh ben on se bat pour rester en vie et pour sauver ce qu’il reste d’humains, eh ouais.

Et puis… ben c’est à peu près tout. Le pitch tient à ça : y a des vampires, faut se défendre, et faut gagner à la fin.

Les blagues sont vraiment là pour faire leur devoir et rappeler au public qu’il s’agit d’une comédie-ha-ha, mais il n’y a aucune inventivité, aucun effort pour offrir un humour un tant soit peu recherché, original ou même je sais pas moi, efficace. Ou drôle. Même une blague de prout, j’m’en fous, n’importe quoi, pourvu que ça nous sauve de ce résultat tout fade et sans relief.

Malgré ça, ce n’est pas complètement inintéressant pour autant, il y a de chouettes scènes qui font sourire, et un joli final en bain de sang qui permet d’étancher notre soif au dernier moment. Sans oublier les acteurs, qui sont tous excellents, et les visages familiers qu’on est quand même bien contents de retrouver, même si c’est dans un contexte assez tiède.

Quant au design des vampires, là encore, pas beaucoup d’efforts de créativité et aucune innovation, ça reste ultra basique et pas particulièrement jouissif (d’autant qu’on les voit finalement assez peu, donc bon, c’était effectivement pas la peine de se casser le cul).

Ce qui est sûr, c’est que ce n’est clairement pas aussi drôle que ça aurait pu (dû ?) l’être, que c’est assez peu original au final, mais que ça fait quand même un bon film à popcorn. Et j’arrête ma critique ici parce que je vois clairement pas quoi en dire de plus si ce n’est qu’il faut quand même lui donner sa chance, parce qu’on ne sait jamais, mais que quitte à mater une bonne comédie avec des vampires, autant aller direct à la case What We Do In The Shadows, qui est absolument parfait et génial et que j’aime de tout mon coeur.