Cockneys vs Zombies : c’est comme du Guy Ritchie mais en plus putride

Cockneys vs Zombies est un film de Matthias Hoene que si vous l’avez pas encore vu ben vous puez du bec alors rattrapez-moi ça illico merci bisous.

Y a des jours où j’aimerais me contenter d’une phrase pour résumer un film. Dans le cas de Cockneys vs Zombies, si je m’écoutais, ma revue ressemblerait à : « OHLALA MAIS C’EST TROP BIEN REGARDEZ LE TOUT DE SUITE MAMAN J’EN PLEURE TELLEMENT C’EST COOL JE VEUX ME MARIER AVEC CE FILM ALLEZ SALUT ». Mais à ce moment là j’ai plus qu’à ouvrir un compte Twitter spécial « revues de de films en 140 caractères » et fermer le blog. Donc je vais faire un effort pour vous expliquer pourquoi il faut absolument voir Cockneys vs Zombies et pourquoi il est si cool.

Imaginez un peu : deux frères décident de braquer une banque pour sauver la maison de retraite de leur grand-père (incarné par l’extraordinaire, le génial, le merveilleux Alan Ford) qui s’apprête à fermer. Mais entre le moment où ils entrent dans la banque sans faire toc toc toc et celui où ils sortent, les zombies en ont profité pour envahir Londres. Il faut donc se magner le cul pour aller sauver papy et ses potes avant qu’ils ne finissent tous en sunday roast. Entre le braquage raté, le parcours du combattant pour arriver à l’hospice, la baston des vieux grabataires contre les morts-vivants et l’affrontement final pour tenter de rester envie, ce film est un putain de régal de bout en bout.

Déjà parce, forcément, c’est DRÔLE. Sans déconner, ça fait pas semblant. Ça fait pas juste souffler du nez, ça fait rire à gorge déployée, pour du vrai. Avant même l’arrivée des zombies, on assiste déjà à un paquet de gags bien efficaces. Et forcément, beaucoup de gens ont déjà comparé Cockneys vs Zombies à un sous-Shaun of the Dead, ce que je trouve particulièrement injuste. Shaun of the Dead est devenu un classique en un temps record, et on en a fait le mètre étalon de la comédie horrifique britannique. Cockneys vs Zombies jouant exactement dans la même catégorie (des blagues et des morts-vivants), tout le monde s’est empressé de le rabaisser parce qu’il ne serait « pas aussi bien » que son aîné. Sauf que personne n’a jamais dit que le but était de surpasser Shaun of the Dead, et il y a assez de place dans le monde pour deux zom-coms britanniques sans qu’on soit obligés d’en sacrifier une.

(ayé j’ai fini mon couplet « LEAVE CvZ ALOOONE »)

Donc, d’un côté nous avons des gangsters de pacotille au grand coeur qui font connerie sur connerie. De l’autre, nous avons une bande de vieux croûtons qui a bien l’intention de se battre – et avec un leader comme Alan Ford, autant dire que c’est gagné d’avance. Le résultat ? Une course contre la montre et contre le destin, des seniors armés jusqu’aux dents, des grosses blagounettes, des gens qui se font manger (bah oui, quand même, sinon c’est de la triche) et un joli portrait de la faune de l’est londonien.

C’est un film feel good, qui redonne la patate, le sourire et la foi en l’avenir des films de zombies (qui commencent à devenir un poil envahissants depuis quelques années). Je garderai la scène de poursuite en déambulateur à jamais dans mon coeur – sans déconner, c’est un des plus beaux moments de l’histoire du cinéma.

Le rythme est soutenu, et ne se casse la gueule que lorsque la bande de braqueurs trouve refuge dans un entrepôt abandonné. Il faut prendre son mal en patience et se contenter des petits gags et de la tension qui s’installe avant de voir le film repartir à toute allure – et c’est peut-être le seul reproche que j’aurais à faire à CvZ. En dehors de ça, les personnages sont hauts en couleurs et délicieusement irrévérencieux (et interprétés par des acteurs au top, ce qui décuple le plaisir du spectateur), les zombies sont beaux comme des camions et l’humour – sans être taillé dans la dentelle – est parfaitement bien dosé et tombe rarement à plat.

En conclusion, je ne vois aucune raison valable de passer à côté de Cockneys vs Zombies, et j’espère de tout coeur que vous l’apprécierez au moins autant que moi.

8 réflexions sur “Cockneys vs Zombies : c’est comme du Guy Ritchie mais en plus putride

  1. Vus a l’étrange festival et je ne peut que plussoyer comme un lèche boule : ça reste (avec eega ❤ et gyo, dans un style hyper différent donc) mon petit chouchou du festival.

  2. Je l’ai vu y’a pas longtemps, parce que bon il avait l’air quand même super génial. Mais pour le coup, j’ai été un poil déçue. Il reste vraiment très bon, mais en fait je crois que je me suis imaginée tout un truc et qu’au final il ne comblait pas mes attentes. Mais bon, j’ai quand même passé un super moment sous la couette avec mon thé ahah

  3. Vu et je plussoie, c’est une putain de perle, la course poursuite la plus haletante du film de zombie est ici devant nous!! Et la plus belle morsure a l’avant bras aussi!
    Un Pur Regal!
    Par contre Bait, omg quelle déception, c’est vraiment pas bon….

  4. Moi je me cherche une copine zombie pas trop abimée mais pas non plus trop en pleine forme,(du moment qu’elle est pas obsedée par les régimes et qu’elle veux bien dévorer les victimes que je lui apporterais)

  5. Pingback: Life After Beth (2014) : Morsures de serpent et smooth jazz | Le Blog Horreur

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