Pour fêter les 10 ans de la sortie de Blade II, voici un petit hommage au film de Guillermo Del Toro qui ne reçoit pas assez d’amour.
Je sais pas pourquoi on parle pas plus souvent de Blade II. Sans déconner, je comprends pas – en plus, c’est pas comme si Guillermo Del Toro était considéré comme le dernier des golios dans le milieu, quoi. J’aimerais bien comprendre pourquoi je ressens le besoin de classer cet article dans la catégorie « Comité de Défense des Films Pourris ». Parce que je ne suis absolument pas convaincue que Blade II soit un film pourri – alors pourquoi ? Parce qu’on en parle pas. On se remémore jamais les bons moments passés devant Blade II, on entend jamais quelqu’un prendre la défense du film en disant « quand même, putain, quel chef d’oeuvre, quel dommage qu’il soit tant sous-estimé ! ». Il n’a jamais sa place dans les Top 20, Top 50, Top 100 des meilleurs films d’horreur – ou juste des meilleurs films de vampires. J’ai jamais entendu personne placer Blade II dans ses films préférés.
Et pourtant, Blade II mérite tellement de baigner dans notre amour et notre bienveillance. Et ça vient de quelqu’un qui a l’a vu minimoum 85 fois, à l’époque où je consommais les films de façon tout à fait particulière, puisque j’étais capable de regarder le même film tous les jours pendant des semaines. J’ai passé un an et demi à m’endormir devant Hercule tous. les. soirs. Sans exception. Alors autant vous dire que mon DVD de Blade II, je l’ai un peu saigné, au point de connaitre chaque putain de réplique par coeur. Même celle en langage de vampire, même qu’à un moment Damaskinos il dit un truc qui ressemble à « ET KRLÖTT » et que ça me faisait pleurer de rire (J’AVAIS 16 ANS OKAY?).
Bon bref, récapitulons rapidos pour ceux qui auraient quelques trains de retard ou une mémoire défaillante.
Blade II, ou l’histoire d’un poulpe qui course un ninja
Blade II est la suite de Blade (jusque là ça doit pas trop vous perturber) qui raconte l’histoire d’un gros renoi hybride humain/vampire qui fait du kounfou dans la tête des vampires parce qu’ils ont tué sa maman (et plein d’autres gens aussi mais surtout sa maman). Comme sa daronne a été infectée quand elle était enceinte, ça a donné un super métissage qui offre à Blade tous les sipaire-pouvoirs des vampires sans leurs faiblesses à l’exception de… la soif de sang. Oué.
Blade est interprété par l’un des nombreux hommes de ma vie, à savoir le fabuleux Wesley Snipes qui a intérêt à sortir rapidos de prison avant d’être trop vieux pour faire des films de kounfou des ténèbres sinon ça va barder. Bref donc dans sa jeunesse, Blade a un peu vrillé. Il a eu une adolescence difficile (orphelin hybride vampire, c’est pas facile, faut avouer) mais HEUREUSEMENT il a été recueilli par un vieillard stylé qui s’appelle Whistler. Et ouais, je sais, un vieux barbu qui ramasse un jeune éphèbe perturbé dans une ruelle sombre, ça aurait pu super mal finir, mais en fait non.
Whistler, interprété par le tout aussi génial Kris Kristofferson, apprend à Blade à lutter contre les vampires et contre sa soif de sang tout en construisant des armes super mortelles dans son atelier top secret. Ensemble, ils combatteuh le maleuh et sauveuh le mondeuh. Dans Blade, ils se battent contre la bande de Deacon Frost, un jeune vampire arrogant et sessoual interprété par Stephen Dorff qui fait rien qu’à tuer des pauvres innocents. Et dans Blade II, les choses se corsent parce que Blade est forcé de s’allier avec les vampires pour combattre… un nouvel hybride chelou qui tue humains ET vampires.
Cette nouvelle menace s’appelle Jared Nomak (interprété par Luke Goss) et il ressemble à un croisement entre Gollum, une plante carnivore et un skinhead. Jared, en plus d’être une grosse anomalie bien sale, a le don de se reproduire à la vitesse de l’éclair. Quand un vampire est mordu par Jared ou un de ses potes, il devient Faucheur à son tour – et les Faucheurs ont besoin de se nourrir tous les jours, comme des gros junkies. Niveau contamination, ça va plutôt vite.
Du coup, Blade se retrouver à bosser avec Whistler, qu’il vient de récupérer des sales pattes de vampires qui l’avaient enlevé et martyrisé, Scud (Norman Reedus mon amour) l’assistant qu’il s’est trouvé pour remplacer son vieux barbu et une bande de mercenaires à crocs qui apprécient moyen de bosser sous ses ordres.
Les meilleurs personnages de la franchise
Parmi ces mercenaires nous retrouvons Ron Perlman qui bossera à nouveau pour Del Toro dans un petit film indé pas très connu intitulé Hellboy (y a même eu une suite avec Luke Goss dedans, la boucle est bouclée). Ron Perlman s’illustre sous les traits du vampire Reinhardt, une grosse pourriture arrogante et probablement bien raciste qui a beaucoup, beaucoup de mal à digérer la situation « bossons tous avec Blade, notre ennemi juré qu’on nous entraine à tuer depuis des années« .
Fun fact : il ne retire pas ses lunettes de soleil de tout le film, pas une seule seconde. Faites ce que vous voulez de cette information. Le reste de la bande est globalement assez insipide, mais c’est voulu, ils ne sont pas là pour briller mais pour parader avec leurs dégaines de folie en tabassant du Faucheur.
Blade est au top de sa forme dans ce deuxième volet – que ce soit au niveau des bastons, des punchlines ou de l’attitude générale, on ne l’avais jamais vu aussi majestueux (je ne parlerai pas de Trinity, je ne parlerai pas de Trinity, je ne pa… PUTAIN MAIS ILS EN ON FAIT UN FOUTU BABY-SITTER ET ILS ONT TUÉ WHISTLER BORDEL DE MERDE MEURT DAVID S. GOYER MEEEEUUURT !) (ça soulage). Alors que Deacon Frost n’était pas tout à fait dégueulasse comme vilain-méchant, Del Toro fait monter la sauce avec Jared Nomak qui a quand même une backstory vingt fois plus riche, sans compter son pur style hobo-junkie-punk-à-capuche qui lui sied à merveille.
Ses motivations, une fois qu’elles sont révélée, tiennent la route et parviennent à retourner la situation pour donner une dimension un peu plus profonde au conflit de base. Il ne s’agit plus d’un angle « gentil contre méchant », ça devient un « gentil et méchants contre méchant pas si méchant mais méchant quand même » qui n’en finit plus de tourner dans tous les sens.
Quand on voit la gueule du méchant Drake (= Dracula, hohoho) dans Blade Trinity, incarné par Dominic Pucelle que j’aime bien hein mais qui n’a pas le charisme de Luke Goss, ça calme tout de suite.
VS.
Hmmmm, je me demande qui c’est qui va gagneeeer…
Bref, Blade II surpasse tout, c’est le meilleur de la franchise, je sais pas pourquoi je me casse la tête à essayer de vous convaincre alors que c’est une évidence, MAIS BON, faut toujours que vous chipotiez alors voilà. Allez donc remater la trilogie d’un coup, ça va vous rafraichir. Et revenez me dire que j’ai tort, SI VOUS OSEZ. Moi j’ai Jared Nomak dans ma team, je vous bouffe tous un par un j’m’en bats les reins, essayez pas d’m’énerver.
Non mais ça va j’suis plutôt détendue quand il s’agit de défendre les films que j’aime sinon, y a pas d’galère.
Alors joyeux anniversaire mon merveilleux, fabuleux Blade II. Du fond de mon coeur je te souhaite tout le bonheur du monde, et j’espère que nous nous recroiserons vite. (note : le hasard à fait que Ciné+ Frisson a rediffusé tous les Blade d’affilée un soir de la semaine dernière, c’est donc chose faite, Blade II et moi avons été à nouveau réunis et ce fut beau, fort et puissant).
Très très bonne chronique Mlle Mandy.J adore ce film du début a la fin presque tout les perso du film ont un put… de charisme et BADASSSSSSS sur Blade et JARED NOMAK qui pue la classe a des kilomètre en + tout les combats sont chorégraphié par Donnie Yen (c est le vampire asiatique). Merci Mr Guillermo Del Toro pour ce film de dingue et super chronique Mandy
Dis, je me pose une question en lisant cet article (qui me donne envie d’aller me le refaire d’ailleurs – Blade II, hein -…), quand tu écris Dominic Pucelle au lieu de Purcell, tu fais un jeu de mot pour lequel je dois t’aduler ou un lapsus dramatiquement révélateur ?
Un jeu de mots bien trop tentant, évidemment.
Ah putain, Blade II c’est LE film de mon enfance/pré-adolescence ! J’ai dû le regarder 1 milliard de fois environ, j’ai même le vague souvenir d’avoir joué à Blade.. (hum). Je suis prête à le défendre envers et contre tous !
Il va falloir que je le revois fissa.
Je ne savais pas du tout qu’il était de Guillermo Del Toro par contre.
Super article, comme d’habitude 🙂
Dire qu’au départ je cherchais juste une critique de Grave encounters, voila que je tombe sur ce blog fort sympathique.
Je ne suis pas vraiment un gros fan de film d’horreur mais tes revues m’ont donné envie de visionner plus de film de ce genre. Merci donc Mme Mandy et bonne continuation.
Au passage: je conseil le film « The Hitcher » de 1986 (jamais plus je ne prendrais d’autostoppeur!)
Encore hier, je me faisais la trilogie de Blade sur Ciné Frisson.
J’adore la trilogie, tout comme toi, je trouve que Blade II n’est pas aussi pourri qu’ils le disent. J’avais aimé la première fois, ainsi que les autres fois.
J’aime beaucoup l’univers de Guillerme Del Toro. Mais en plus, il y a Ron Perlman (je l’adore !!!), Norman Reedus (Miam, miam) et Luke Goss (je l’adore dans ce rôle et dans le rôle du Prince dans Hellboy 2).
J’suis gaga quand je regarde à chaque fois, j’adore les combats, j’aimerais pouvoir me battre comme ça. 🙂
@Schultzy : Grave encounter dans le genre n’est pas mal mais je conseille plus des films comme le sympathique et asiatique « The Haunted House Project » le glauque « The Poughkeepsie Tapes » (pas effrayant dans le sens propre du terme juste … glauque, du genre qui met mal a l’aise.) et si tu a l’estomac bien accroché et pas d’enfant « Megan is Missing » (sérieux il ne faut pas avoir de gosse ou être prêt a leurs supprimer internet, leurs ordinateurs pour être sur, leurs portables au cas ou puis leur interdire de sortir par ce qu’après tout on sais jamais)
J’aime tellement ce film, je me rappelle encore quand je suis allé le voir seul au cinoche, personne ne voulait le voir! quelle erreur… je suis un fervent défenseur de blade2, j’ai d’ailleurs un poster de ce petit bijou dans ma chambre.
Au fait merci pour ce blog que j’ai découvert cette année, enfin un site oû l’on se sent chez soi entre potes!
Yooo merci à toi Captain !
LE PUTAIN DE BLURAY sort enfin le 11 septembre 2012!!
il etait temps non d’un putain de gnome flétri du Tall Man!!!!
BTW meme si rien a voir, j’attend ta review de piranha3dd avec impatiente (hint : c’est pire qu’une coulante pdt un 1er rendez vs galant de s’infliger cette bouse….)
Cultissime ce film… pour de nombreuses raisons dont la présence du mythique Ron Perlman dans le rôle d’un vampire bien lourdingue et plutôt compétent.
Par contre, le trois m’avais déçu même si j’admets avoir souri aux quelques bonnes vannes d’Hannibal King.
Coucou,
Pour ma part, je n’ai pas connu cette trilogie. Peut-être suis-je trop jeune pour visionner des films de ce genre ! J J’ai lu ton article, il me semble que c’est un super film d’action et d’épouvante. Je me demande aussi pourquoi le réalisateur n’a pas continué son œuvre. Je suis sûre qu’il aurait eu plus de succès aujourd’hui.