April Fool’s Day (1986) – Joyeux 1er avril !

En ce beau dimanche de 1er avril, je vous propose de (re)découvrir April Fool’s Day, un slasher un peu particulier réalisé par Fred Walton (When A Stranger Calls), dans lequel de beaux et riches jeunes cons se font joliment massacrer.

Au début j’voulais vous faire une blague de merde genre « J’QUITTE LES FILMS D’HORREUR POUR ME METTRE AUX COMÉDIES ROMANTIQUES » mais en fait j’me suis dit que vous méritez mieux que ça – alors voilà, pouf, revue de film.

Chaque fête, chaque évènement marquant de l’année se doit d’avoir son ou ses slashers attitrés – et il en va de même pour le 1er avril (j’attends encore le slasher sur le thème de l’année bisextile, j’ai déjà un script à proposer, écrit sur une serviette en papier, si y a des volontaires). Mais comment fait-on pour transposer cette journée placée sous le signe de la blagounette dans un univers un peu plus sanglant ? C’est très simple. On choisit une jeune fille de bonne famille (Muffy) possédant une maison de campagne située au milieu d’une île, loin de toute civilisation, on la fait organiser une super teuf pour ses p’tits potes, on fait deux trois p’tites blagues – et on lance un tueur mystérieux là-dedans, et BIM.

Évidemment, les p’tits potes de Muffy St. John se font dégommer un par un, évidemment, on se demande bien qui peut être derrière tout ça – et on attend sagement chaque tuerie, savamment placée entre deux scènes de cul et/ou de beuverie. Commence alors l’éternelle baston contre la mort, les courses poursuites, les cachettes pourries, les larmes, et les découvertes des cadavres des potes – qui sont visiblement tombés entre les mains d’un tueur à l’esprit créatif assez développé (et c’est généralement ce qui fait la différence entre un bon slasher et un slasher chiant).

Les fans des mystères à la sauce Agatha Christie qui en ont un peu marre de mater Hercule Poirot avec leur grand-mère y trouveront probablement leur compte. La maison ressemble à un gros plateau de Cluedo, donc même si l’ambiance reste en majeure partie celle d’un slasher des 80’s (ce qui est cool, soyons honnêtes), on y retrouve quand même une petite touche de whodunnit/huis-clos qui n’est pas pour nous déplaire. Et, chose plus importante encore, c’est un slasher qui refuse de se prendre au sérieux, sans pour autant piétiner les codes du genre (au contraire, ils sont relativement bien respectés) – et ça, c’est quand même vachement plus cool qu’un film 100% 1er degré qui croit que montrer une paire de boobs ou une bande de jeunes bourrés c’est faire du grotesque.

April Fool’s Day fait partie de ces slashers « doudous », vers lesquels on se tourne quand on a besoin de réconfort, de retrouver une ambiance familière et de se rouler sous la couette dans les miettes de chips en rigolant comme un boeuf. Un peu comme avec Sleepaway Camp, par exemple. Surtout qu’on peut foutre à peu près n’importe qui devant April Fool’s Day sans risquer de le traumatiser – pas d’effusions de sang, pas de violence extrême, bref, rien de bien perturbant. Contrairement à Sleepaway Camp, par exemple. (non mais ça fait genre 2 ans que je l’ai pas revu, ça commence à m’obséder, va falloir que j’me le refasse un de ces quatre sinon je vais vriller).

Là où ça risque un peu de diviser les foules, c’est au niveau du twist. Je sais qu’il y a pas mal de personnes qui l’ont trouvé très, très énervant – et je peux le comprendre, mais en ce qui me concerne (et je sais que mon avis compte beaucoup pour vous) (nan ? alleeeez…), j’ai ADORÉ. Alors certes, sur le coup, tu restes comme un con à te gratter la tête en te demandant si t’as trop bu ou si t’as sniffé de la lessive, mais ça n’empêche que j’ai bien kiffé. Et contrairement à ce que beaucoup de gens semblent penser, je n’ai pas l’impression que ça enlève quoi que ce soit au film – au contraire. Et si on se laisse gentiment faire comme un bon spectateur docile, y a moyen de bien rigoler – j’dis pas qu’il faut se laisser laver le cerveau par Oliwoude hein, attention, mais y a des moments où faut savoir détendre son slip et se laisser aller, merde.

(cette dernière phrase était un message du Club des Pousseurs de Coups de Gueules les Plus Mous du Monde, rejoignez-nous… ou pas… pff… azy chai pas on s’en branle j’vais commander une pizza laissez-moi tranquille)

EN CONCLUSION – je sais pas pourquoi j’ai crié, pardon, c’est sorti tout seul – je ne peux pas vous en dire des masses sur April Fool’s Day sans prendre le risque de tout niquer, donc je vais me contenter de vous recommander le film, et comme vous êtes cools, vous allez m’écouter et le louer/l’acheter/jesaispasetjeveuxpassavoir et passer un dimanche COOL grâce à mes super conseils. Et sinon, bah vous savez pas c’que vous ratez et vous allez vous sentir bien con dans vos soirées quand tout le monde ne parlera que de ça et que vous vous comprendrez rien, VOILÀ.

PS : il existe un remake sorti en 2008 qui n’a RIEN avoir avec le matos de base, et qui est à éviter comme la peste. Sur l’échelle du rien-à-voirisme, on se place AU MOINS au niveau de Prom Night (si vous n’avez pas vu l’original de 1980 avec la scène de danse MYTHIQUE entre Jamie Lee Curtis et son mec, vous avez un peu raté votre vie, sans déconner) (et j’en profite pour vous avouer en scrèd que j’ai vu le remake 2 fois. oui. mais c’est la faute à Jonathon Schaech aussi).

Une réflexion sur “April Fool’s Day (1986) – Joyeux 1er avril !

  1. April fool’s day est un must pour tous les dégénérés comme moi qui se sont shootés au slasher dans leur adolescence. Pour les fans et non-fans de slasher des 80’s, le twist final fait du bien. Il est différent de l’éternelle fin rabattue qui suggère toujours que le mal n’est pas vraiment mort, qu’il va revenir dans une suite plus pourrie et tirée par les cheveux (je pense à Jason V.). Ça fait du bien. Et les mises à mort sont cools.

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