« Hidden »
Réalisé par Pål Øie
Ah bah voilà, enfin un film avec de la matière ! Ca faisait un bail qu’un film ne m’avait pas gentiment retourné le cerveau pour ensuite me laisser en plan avec un million de questions qui resteront sans réponses. Un procédé qui ne plait pas à tout le monde, on est d’accord, parfois on aime bien sortir d’un film sans avoir à réfléchir pendant quinze ans pour essayer de comprendre ce qui s’est passé. Moi, tant que c’est bien amené, ça me gêne pas des masses.
Dans Hidden, Skjult de son nom de baptême norvégien, Kai Koss aka KK (me regardez pas comme ça, j’invente rien) hérite de la vieille baraque dans laquelle il a grandit, sauf que c’est loin d’être un cadeau puisqu’il y a été maltraité durant toute son enfance par son horrible mère complètement tarée. Le voilà donc obligé de replonger tête baissée dans son passé pas très jouasse, et je n’en dirai pas plus parce que je vous conseille fortement de regarder Hidden sans trop en avoir appris au préalable, histoire d’en maximiser l’impact. On y retrouve évidemment certains clichés mais eh, on va pas non plus interdire à tout le monde de toucher au mythe du monstre sous le lit, du fantôme pâle aux longs cheveux noirs ou du tueur masqué sous prétexte que ça a déjà été fait (bien que ce soit parfois tentant). Hidden se permet même quelques références aux classiques, comme par exemple L’Enfant du Diable (The Changeling) avec la balle rouge qui roule dans les escaliers, sans pour autant en être une pâle copie.
Souvent prévisible, on devine facilement l’arrivée des prochains sursauts mais la plupart d’entre eux restent quand même efficaces. A vrai dire je me suis sentie bien conne lors de la première scène dans la cave, quand j’ai dit « bouh ! » d’un air blasé pour bien faire comprendre que je savais ce qui allait se passer, mais que j’ai quand même sursauté comme une tapette quand c’est arrivé. On se doute très vite de comment ça va finir mais bon hein, l’inévitable « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » n’empêche pas les amateurs de comédies sentimentales de les apprécier, alors on va pas se mettre à chipoter. Hidden est surtout très joliment filmé, le cadre est beau, l’image est belle, même la maison est belle à sa manière (une horriiiible manière).
Hidden n’est pas un slasher, et bien qu’il comporte quand même son petit lot de cadavres, ce n’est pas le centre de l’histoire. Ceux qui se tournent vers ce film dans l’espoir de flipper leur mère ou de voir les gens tomber comme des mouches seront déçus, c’est certain, mais quand on prend le film pour ce qu’il est on en ressort plutôt satisfait. Kai joue au chat et à la souris avec les symboles de son passé, et chaque confrontation donne froid dans le dos, et bien qu’on soit tenté de se dire « mais pourquoi diable n’a-t-il pas foutu le camp dès les cinq premières minutes ? », on est finalement bien content qu’il ne l’ait pas fait, sinon on aurait pas eu ce film (ma logique est imparable). Et laissez moi vous dire que dorénavant je fuirai les vieilles aux cheveux longs (comme si c’était pas déjà le cas avant) ainsi que les gens qui portent des hoodies rouges. Le premier qui m’approche avec sa capuche sur la tête je lui marave sa grand mère.
Bon et euh, forcément, c’est pas un film à regarder si on veut se remonter le moral, j’en suis ressortie mi-triste mi-perplexe et j’avais pas vraiment envie de danser la cucaracha. Mais à voir, vraiment, parce que franchement, c’est beau.
Bande-Annonce :
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Je viens de le voir, et j’approuve, on y retrouve tous les clichés a savoir l’armoire à pharmacie (si un jour j’achète une maison ou je loue un appart avec ce style de truc, je le vire direct !), le rideau de douche, la cave sombre, les ampoules qui éclairent que dalle 😀
Et à la fin, ben j’étais trop triste…. »mais pourquoi ? »
Par contre j’apprécie, perso depuis tous les derniers films que j’ai vu (a cause ou grace à ton blog ^^)c’est le premier qui m’a bien fait sursauter comme une pucelle ! Et dès l’intro je suis restée le bec ouvert à gober des mouches en me disant « ok… »
Je vais le conseiller pour une soirée horreur chez ma pote au lieu de me la jouer égoïste solo in my bedroom 😀