Films d’horreur Saint Valentin

Dès mon plus jeune âge j’ai compris que pour chaque occasion, il y avait un film d’horreur. Je n’ai jamais manqué de fêter dignement Noël, Halloween, l’arrivée des vacances d’été, les anniversaires ou même le 1er Avril avec la pile de cassettes vidéos qui allait avec. Et bien évidemment, la Saint Valentin ne déroge pas à la règle. Voici ma petite sélection de films à se passer à la chaîne en cas de Saint Valentin en solo (entraînant haine du monde, de l’amour, du chant des oiseaux etc) ou si vous vient cette année l’envie de changer un peu des roses, du champagne et des jeux sexuels élaborés (peu probable certes, mais on ne sait jamais hein).

1) Mortelle Saint-Valentin :

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On commence avec celui qui risque de mettre un bon nombre de filles d’accord puisqu’il a pour acteur principal David « Angel » Boreanaz (même si bon, faut avouer, c’était Spike le meilleur, Angel était chiant comme la mort). En plein cœur de la frénésie Buffy-esque, Môssieur le vampire-qui-a-une-âme-et-puis-non-et-puis-si-en-fait s’est un peu écarté de son rôle pour tenter de se faire sa place sur le grand écran. Il campe ici le rôle d’un ancien loser bien décidé à se venger de toutes les bimbos qui lui ont mis des râteaux dans sa jeunesse. Parmi les bombes se trouvent notamment Denise Richards et Katherine Heigl, en pleine période Roswell. Tout au long du film, David aka Adam traque ses victimes en se dissimulant derrière un masque de poupée qui est probablement le seul élément un tant soit peu terrifiant de l’histoire. Les morts s’enchaînent mais ne se ressemblent pas (by the way : jacuzzi + perceuse = ouille).

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2) Meurtre à la Saint-Valentin (1981 puis 2009) :

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On poursuit avec une double entrée, un original et son remake. Bien que certains intégristes se soient rués sur le remake pour le lapider sur la place publique, il ne faut pas oublier que, s’il est loin d’être le film du siècle, l’original lui n’était pas brillant non plus… Il était d’ailleurs tombé dans l’oubli et seuls les gros fans de slashers s’en souvenaient encore. Et puis euh, il faut quand même préciser que le remake a Jensen Ackles comme acteur principal, et en 3D, et ça tu peux pas test (je manque peut-être un tantinet d’objectivité sur ce coup là).

Pour ce qui est de l’histoire, j’ai toujours trouvé qu’elle était un peu trop tarabiscotée pour un film de cette qualité, mais au moins on peut dire qu’ils ont tout essayé hein : la petite vie tranquille des habitants de la ville d’Harmony est chamboulée par un accident survenu dans la mine, causé par le n00b Tom Hanniger (Jensen Ackles), dans lequel 5 mineurs trouvent la mort. Le seul survivant, Harry Warden, est plongé dans un profond coma. Mais comme il a trop les nerfs et qu’il ne rêve que de se venger, il finit par se réveiller un an plus tard, le jour de la Saint Valentin et massacre vingt-deux personnes avant d’être abattu. Dix ans plus tard, Tom Hanniger qui avait quitté la ville (et on le comprend hein), fait son grand retour à Harmony, toujours aussi perturbé par son passé (et là aussi, on peut le comprendre). Et évidemment, les meurtres reprennent. Il semblerait qu’Harry Warden rôde encore dans les environs et soit bien décidé à faire payer son erreur au boulet qu’est Tom. Là encore, pas d’étincelles, ça casse pas trois pattes à un canard mais quand on passe la Saint-Valentin à mater des films d’horreur c’est que déjà, on s’attend pas à grand-chose. Points bonus pour l’édition 2009, Jensen un 14 février moi j’dis pas non.

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3) Candyman :

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Sans être un film axé directement sur la Saint-Valentin, Candyman traite néanmoins d’amour, et pas d’un amour de tapette hein. Tony Todd signe ici son rôle phare et je vous le dis tout de suite, la VO est de rigueur, pour se laisser transporter par la voix légendaire de l’acteur qui colle ici très bien au personnage (et bien que lui ne soit pas particulièrement sexy, sa voix l’est terriblement).

On y retrouve Helen Lyle, une jolie petite blondinette étudiante à l’université d’Illinois et marié à un prof, Trevor (Jean-Louis en VF, c’est pas pour rien que je vous oriente vers la VO…). En compagnie de son amie Bernadette, elle rédige une thèse sur les légendes urbaines et les croyances populaires, ce qui l’amène à prendre connaissance de l’histoire de Candyman qui semble terroriser les habitants du ghetto de Cabrini Green depuis des décennies (assassinant principalement femmes et enfants). Helen décide donc de se plonger entièrement dans son investigation et finit par apprendre la véritable histoire de Candyman : fils d’un esclave ayant réussi à prospérer, il reçu une éducation remarquable et fit de sa passion pour la peinture un gagne-pain grâce aux commandes de portraits passées par de riches commanditaires. Mais un jour, l’un d’entre eux lui demande de faire le portrait de sa fille, une jeune et jolie blanche encore vierge. Il fait alors l’erreur d’en tomber amoureux et de la mettre enceinte, ce qui à l’époque, n’était pas spécialement une bonne idée. Il est alors recouvert de miel et jeté en pâture aux abeilles, avant d’être incinéré. Ses cendres sont ensuite répandues dans les champs sur lesquels sera construit plus tard le ghetto de Cabrini Green. Et depuis sa mort, toute personne qui prononcera le nom de Candyman 5 fois devant un miroir le verra apparaître avec un crochet en guise de main et ce sera la dernière chose qu’elle apercevra. Sauf que Mlle Helen Kikoolol Lyle refuse de croire à cette stupide légende, et fait la conne devant son miroir, son scepticisme provoquant la colère de Candyman, elle se retrouve traquée et bien dans la merde. Pour couronner le tout, Candyman voit en elle la réincarnation de son amour perdu, donc il n’est pas vraiment prêt à lâcher l’affaire. C’est donc bien à une histoire d’amour tragique qu’on assiste, et certains, comme moi, y verront peut être une certaine beauté poétique, souvent douloureuse, qui fait de ce film un petit bijou bien trop souvent sous-estimé.

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4) La Fiancée de Chucky :

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…Ou le film qui a retiré tout élément flippant du nom de Chucky. Le quatrième volet de la saga bascule complètement dans la comédie avec l’arrivée de la gonzesse de Chucky, autrefois tueur solitaire et terrifiant (je ne vous parlerai jamais assez de mon traumatisme). D’accord, les volets précédents avaient eux aussi leur touche de sarcasme et d’ironie, mais là on tombe dans l’humour potache pas forcément très drôle.

Tiffany, l’ancienne fiancée de Chucky parvient à récupérer la poupée dans laquelle il crèche et après l’avoir correctement rafistolé, le réanime. Sauf qu’une fois de retour, il la tue et balance son âme dans une poupée… niveau romance, on a vu plus touchant. Tels des Bonnie & Clyde en plastique, Chucky et Tiffany sèment sang et tripes sur leur passage, dans le but de se trouver deux corps humains dans lesquels se glisser, histoire de faire un peu plus que 50 centimètres de haut. Oh et là aussi, on y retrouve Katherine Heigl en jeune ado rebelle qui fugue avec son copain, également rebelle ça va de soi. Ce road trip amoureux et meurtrier nous apporte une vision un peu moins glamour et romantique de la Saint Valentin et nous protège de l’influence néfaste de Cupidon qui n’oserait certainement pas s’aventurer près de ces deux là.

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5) Un Frisson dans la Nuit :

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Plus thriller que film d’horreur, il en fallait néanmoins un pour remonter un peu le niveau. Clint Eastwood, en plus d’en être le réalisateur, tient le premier rôle de ce film : celui de Dave Garver, animateur radio qui chaque soir, a pour habitude de passer un disque demandé par une auditrice. Un soir, alors qu’il se rend dans son bistrot habituel, il rencontre Evelyn, une de ses ferventes admiratrices et qui, chaque soir, lui demande le même disque. Suite à cette rencontre, ils passent la nuit ensemble. Très vite, Dave s’aperçoit qu’Evelyn est complètement obsédée par lui, elle se montre extrêmement possessive et violente, tout particulièrement envers l’ex qu’il tente pourtant de reconquérir.

Une vision encore plus tragique et obsessionnelle du sentiment amoureux qui devrait calmer les plus impatients…

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Clint, si tu m'entends, fais moi des bébés.

6) May :

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Petit ovni du cinéma d’horreur, May est un film peu connu en dehors de la sphère exclusive des gros fans de genre mais qui fait toujours son petit effet. L’histoire d’une jeune fille solitaire, qui nous rappelle un peu Carrie sur certains plans, et qui tente désespérément d’établir une connexion avec quelqu’un. Traumatisée par une enfance difficile et trop étrange pour intéresser les gens autour d’elle autrement que comme un phénomène de foire, elle parvient néanmoins à se lier d’amitié avec un jeune et beau garçon qui malheureusement finit lui aussi par la trouver trop bizarre à son goût et s’en éloigne à son tour. May se tourne alors vers sa collègue lesbienne, Polly, mais subit là aussi une autre déception. Ayant toujours eu comme seule compagnie une étrange poupée enfermée dans une boite, May panique lorsque celle-ci se brise, la laissant complètement seule. Elle décide alors de se fabriquer une nouvelle amie…

May est un film surprenant, comme un conte calme qui nous berce et nous emmène tout doucement vers une série d’atrocités totalement inattendues. Lorsque tombe le générique, on a l’impression de sortir d’un rêve étrange qui sans être tout à fait un cauchemar, nous laisse néanmoins un goût amer dans la bouche. Mais il est aussi facile de se retrouver dans ce personnage solitaire qui cherche à tout prix à se rapprocher de quelqu’un, n’importe qui, pourvu qu’elle puisse se sentir aimée à son tour. Petit risque de déprime, mais ça vaut vraiment le détour.

L’actrice qui interprète le rôle de May, Angela Bettis, a d’ailleurs réalisé un film, intitulé Roman, qui pourrait être la version masculine de May. Un jeune homme solitaire qui cherche amour, bonheur et compagnie développe une obsession malsaine pour sa voisine (Kristen Bell) dont il ne sortira rien de bon… à voir aussi.

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Voilà voilà j’ai essayé de couvrir plusieurs genres pour vous donner plus de choix mais si vous pouvez tous les voir, c’est bien aussi (La Fiancée de Chucky peut éventuellement sauter, vous ne manquerez rien). Comme d’hab je suis ouverte à toute suggestion si vous voulez apporter votre titre à la liste je ne manquerai pas de l’ajouter.

Allez, joyeuse Saint Valentin, que vous la passiez sous la couette ou dans un bain de sang, je vous souhaite à tous de bien en profiter, après tout on a qu’un jour dans l’année pour s’aimer hein.

♥♥♥

Love, bisous-bisous-câlinoux et léchouilles dans l’oreille.

11 réflexions sur “Films d’horreur Saint Valentin

  1. May n’est pas vraiment un film d’horreur, je trouve. Il est plutôt triste; la pauvre fille aurait surtout eu besoin d’un amoureux et d’un bon psychiatre…

  2. Je tombais souvent sur Candyman sur RTL9 et je trouvais ça trop nul mais c’est parce que je comprenais rien, l’histoire est quand même assez originale pour un truc du genre. Et May a un putain de front, j’y jetterais un oeil, Carrie était un très bon film.

  3. j’adore la poupée chucky surtout quand il y a sa fiancé je trouve qu’ils forme un bon couple chucky et sa fiancé plus leurs enfant ça forme une belle famille de tueur

  4. Ohlala May, ce film m’a traumatisé ! Je l’ai vu dans un ciné d’arts et essais, on était 3 dans la salle.
    Je suis contente que t’en parles.

    Mortelle Saint-Valentin, c’était pas si mal finalement ! :p

  5. May est un bijoux. En plus d’être parfaitement exécuté, il donne à réfléchir sur les relations.
    Mortelle St Valentin est quand même culte, même si on arrive vite à la formule : bikinis + un peu d’émoglobine + filles un peu bêbêtes pour se défendre toutes seules.

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