Réalisé par J. Lee Thompson
1981, année bénie des dieux du cinéma de genre (j’y reviendrai) (un jour) (patience), heure de gloire du slasher, date de sortie de Happy Birthday to Me. 2010, je redécouvre ce chef-d’œuvre au cours de ma mission « récupération de souvenirs d’enfance » et je me pose de sérieuses questions : lorsque j’ai vu ce film pour la première fois je devais avoir quelque chose comme 5 ou 6 ans, du coup je me demande ce que j’ai bien pu en comprendre et comment j’ai réussi à éviter la crampe cérébrale au passage. Si à la fin du film tu ne fixes pas bêtement ton écran en te demandant ce qui vient de se passer, c’est que t’as dû dormir un peu sur les dernières minutes.
Il y a des slashers qui, non contents de nous offrir une brochette d’adolescents libidineux en sacrifice, essayent désespérément d’ajouter un peu de piment à leur scénario – ce qui, au fond, n’est pas une mauvaise chose. Celui-ci en fait partie. Au lieu de se contenter de nous mettre un tueur consanguin au milieu d’une forêt avec une trousse à outils et un masque bon marché, certains réalisateurs décident de nous faire griller quelques neurones après nous avoir bien fait tourner en rond pendant une heure. Par contre, avis à tous les réalisateurs de ce monde : 1h50, c’est TROP. Surtout pour un slasher. Certaines scènes auraient pu être supprimées sans que le film en souffre, mais bon, 1981 ça fait loin, je me plains un peu dans le vent. Pour changer. En dehors de ses longueurs un tantinet soporifiques, Happy Birthday to Me nous apporte son lot de retournements de situation et de feintes un peu bâtardes sur les bords, jusqu’à se finir sur LE twist qui nous met à terre avec un genou sur la nuque.
Virginia et sa bande forment le Top Ten, l’élite absolue façon Upper East Side dans leur école. Ils sont cool, ils sont beaux, ils sont riches, et leur vie fait rêver. Longues soirées au bar du coin à boire des bières, grosse marrade en cours de science, cascades potentiellement mortelles en bagnole et compétitions sportives, le rêve. Entre deux flashbacks de Virginia, ses camarades disparaissent petit à petit, tués par une paire de gants noirs et une écharpe rayée (si vous croisez une personne portant ces deux accessoires, veuillez alerter les autorités). Plus l’on s’approche de l’anniversaire de Virginia, plus ça part en vrille, et moins on comprend ce qui se passe. Et si seulement le film n’avait duré qu’une heure et demie, j’aurais pu me retenir de râler. Mais j’ai pu me consoler avec le charisme démentiel de Virginia.
Certains des meurtres en revanche étaient plutôt sympa, même si sur le coup ils ont été un peu radin sur les détails visuels. Ce qui est marrant parce que quand on voit la scène de chirurgie dans un des flashbacks de Virginia, où elle se fait allégrement triturer la cervelle, on constate qu’ils ne nous ont pas épargnés sur ce coup là. Et quand l’un des personnages se prend un coup de tisonnier dans la tête, bizarrement, ça repeint tous les murs de la pièce en rouge, alors que pour les autres meurtres c’est plutôt léger. Y a comme un problème de dosage, côté ketchup.
Ce n’est d’ailleurs pas la seule arnaque du film, l’affiche nous prend bien pour des cons en passant. Cette scène est bien dans le film, mais y a un truc cloche et je vous laisserai découvrir ce que c’est parce que manquerait plus que je vous mâche tout le travail. Sinon, je tiens à dire que ma scène préférée restera toujours l’arrivée de George – comme quoi je me contente parfois d’un rien. Mais rien que pour le twist, le film en vaut la peine. Il passe 1h30 à nous mener en bateau, à nous endormir et à nous prendre pour des jambons et d’un coup il nous balance un final hallucinant en pleine gueule l’air de dire « prends-toi bien ça dans ta tête et démerde toi avec ». Ça fait un peu mal, mais c’est rigolo en même temps, faut le voir pour le croire. Et puis bon, un petit coup de slasher 80’s ça fait jamais de mal, c’est toujours très bon même quand ça l’est pas (méditez là-dessus, ça comptera dans la note du semestre).
Pour finir de vous convaincre, sachez que cette scène est dans le film. Et que ce n’est pas le résultat d’un gribouillage de fin de soirée sur Paint, faut le voir pour le croire j’vous dis.
Un gros twist wtf à la Sleepaway Camp, c’est donc à recommander à tout le monde 😀
C’est cool que tu fasses des reviews de films plus anciens !
Si tu ne la pas vu, je pense que SLumber Party Massacre te plaira aussi 😀
Mais les 3 sont mortels, avec Cheerleader Massacre haha, typiquement les films de fin de soirée qui font du bien à tout le monde !
Oh mon dieu…
C’est Marie Ingals !
J’essayerais de le trouver pour profiter du twist, mais suis pas fan des vieux film souvent….j’aime pas l’image vieillie et les vieux cris genre « je met mes mains sur mes joues pour crier de peur » 😀
Sans spoiler, j’ai pas compris pourquoi un des mecs cache soigneusement l’écharpe d’un des premiers morts dans les plates-bandes du lycée…
Mais sinon, plutôt sympa, bien meilleur que Slaughter High…
Ah bah évidemment. Pardon pour l’inutilité de mon précédent commentaire, du coup.
Héhéhé pas de soucis, c’était un coup de bol 😉
Bon, le film vient de finir, crampe cérébrale bien évidemment (non mais la fin.)
mais le film est avant tout super drôle. Ou alors c’est parce que je l’ai regardé avec les gens de ma résidence (le coup de « Virginia… I have a knife. » reste quand même dans les annales.)
Ceci étant dit, le tout premier meurtre, celui de la gusette qui se fait étrangler dans la voiture, eh bien, je vois exactement l’endroit où ça se passe de la fenetre de ma chambre. Juste derrière le stade Percival Molson. Juste à l’entrée de ma résidence . Autant dire que je flippe pas du tout, là.