« Pontypool »
Réalisé par Bruce McDonald
Ça me reprend, j’en ai ma claque des films de zombie. C’est pas pour autant que j’arrête d’en regarder hein, mais en ce moment je suis un peu gavée. Du coup, Pontypool est tombé pile au bon moment. D’abord parce que c’est pas un film de zombie à proprement parler, mais surtout parce qu’il a repris le même principe pour le transformer en quelque chose de bien plus flippant. Même si techniquement, ce qui m’a fait le plus peur dans l’histoire, c’est l’araignée qui est descendue du plafond pour se poster juste devant mes yeux en plein milieu du film.
Ici, le virus qui contamine tous les habitants de Pontypool ne se transmet ni par l’air, ni par la salive ou le sang – il se transmet par la parole. Pour survivre, il va falloir se taire. Sauf que toute l’action du film se déroule dans un studio de radio, au cours de l’émission matinale de Grant Mazzy qui tente tant bien que mal de tenir la population informée. Et le temps que Grant et son équipe réalisent que le simple fait de parler ne fait qu’empirer les choses, c’est déjà trop tard. Il est impératif de regarder ce film en VO, puisque le seul moyen pour eux d’éviter la contamination est de parler une autre langue. La langue infectée étant l’anglais, l’animateur et sa productrice se voient forcés de parler dans un français approximatif pour minimiser les risques.
Ceux qui cherchent un film bourré d’action et de membres qui volent à travers la pièce seront déçus, mais si vous êtes capables d’accepter ce film pour ce qu’il est, ça devrait vous plaire. Quant à moi, je pense qu’il me faudra revoir le film une ou deux fois avant d’en saisir la portée, parce que j’étais dans un état second lors du premier visionnage – sans compter l’attaque de cette putain d’araignée qui m’a traumatisée à vie. Et je pense sincèrement que même si on le regarde pour la première fois avec l’esprit clair et sans ennemi tapis dans le noir prêt à vous sauter dessus, une deuxième séance sera nécessaire. D’abord parce qu’il faudra être capable de se défaire des attentes qu’on est habitués à avoir, quoiqu’on en dise.
Ça fait des heures que je cherche comment vous parler du film, j’ai même pensé à laisser tomber la revue pour le garder pour ma gueule tellement j’ai du mal à trouver mes mots. (je suis hyper professionnelle quand je m’y mets). Alors ce sera la revue la plus courte de mon existence : REGARDEZ PONTYPOOL. Et comme c’est tiré d’un bouquin de Tony Burgess, ça vous fait deux oeuvres sur lesquelles vous pencher.
Sinon, j’ai d’autres revues en stock pour vous et promis, elles seront plus complètes et cohérentes, croix de bois, croix de fer.
Bande-Annonce :
Le réal de Pontypool, Bruce McDonald, est intéressant parce qu’il est assez polyvalent. Avant ce film, il avait réalisé un faux documentaire appelé « Hard Core Logo » (que certains perçoivent comme une version punk de « This is Spinal Tap ») et « The Tracey Fragments » avec Ellen Page, premier film tourné avec la technique Mondrian (l’écran est divisé en plusieurs parties durant toute la durée du film). J’ai pas encore vu « Pontypool », ça m’a l’air plutôt sympa…
Bon, j’en profite pour faire de la pub, je suis bénévole pour une association appelée « Les Films du Spectre » (sur Strasbourg) qui organise depuis 3 ans le Festival Européen du Film Fantastique de Strasbourg. Comme l’indique son nom, le festoche propose une compétition de films européens, ainsi que des rétrospectives (cette année ce sera de l’italien 60’s/70’s). Pour les éditions précédentes, comme invités nous avons eu droit à Roger Corman, Ruggero Deodato, Christopher Smith, Tom Shankland, Philippe Nahon, Lamberto Bava, Marina de Van, Caroline Munro… Les invités de cette année sont encore tenu secrets. Le fest se déroulera du 14 au 19 septembre.
Une Zombie Walk sera organisée le samedi 11 Septembre avec comme invités Charlie Adlard (dessinateur de la BD « Walking Dead ») et Phil Winslade (« Goddess ») qui feront une séance dédicace et… un concert. Leur groupe s’appelle Mine Power Cosmic et ils seront suivis de Daemonia, groupe du fondateur des Goblin.
-> http://strasbourgfestival.com/2010/
Je ne m’imaginais pas être lecteur de ce blog sans faire partager ces infos…
Ah bah d’un coup j’ai bien les boules de ne pas vivre à Strasbourg 😀
Curiosité : t’es de quel coin ?
Paris !
Ben ça va, le jour où tu auras l’argent, le temps et l’envie, pense à faire un tour au festoche, l’ambiance est cool.
C’est noté !
Si les zombies n’étaient pas en #2 de ma liste de phobies incontrolables, je le regarderai car le scénario donne envie. Surtout en VO.
Mais bon, je me contente de la revue 🙂
Allo les filles!
Je confirme la necessité de la deuxieme vision pour comprendre, parce que bon…
En fait je l’ai vu en deux fois, peut etre aussi que ca gache un peu le truc, mais je suis tellement fatiguée que je m’endors avant la fin des films 😀
Je me le ferais une autre fois, parce que c’est difficile a cerner, et que ca doit forcément avoir un certain sens….enfin chais pas.
En tout cas pas de zombies comme on l’entend, Fanette G tu devrais pouvoir le regarder 🙂
J’avais lu que le premier paragraphe de ta revue pour pas me gacher le mystère du film, et comme j’y ai un peu rien compris de plus que la transmission du virus par la parole je suis venue voir ce que tu en disais…jme sens moins seule 😉
Je serais curieuse de lire une nouvelle revue plus complète si jamais tu le revois.
Moi je vais le conseiller a un ami « champion de trouvaille de sens caché des films » pour voir si il y comprends plus que moi.
Le film sera projeté à l’Etrange Festival de Paris : http://www.etrangefestival.com/EF2010/programme.php
Wow je viens de voir la programmation, j’en pleurerais presque.
Plop.
Pour une obscure raison j’ai eu envie hier de me lire ton blog du début a la fin. Par ce que c’est bien beau de dire que je kiffe le boule de tes doigts qui écrivent tes articles mais bon cette phrase n’a aucun sens donc autant la stoper ici.
Bref je tombe sur cet article et il me parle car j’ai découvert ce film cet été, sans avoir aucune idée de ce que ça pouvais bien être.
Il trainais sur mon laptop depuis des éons et c’est lors d’un long trajet en voiture que je me suis décidé a le regarder après un essais sur le dernier spider man (Et non je ne conduisais pas et heureusement vus qu’aprés une petite heure de cet insulte au héro émo poissard j’étais en mode rage de super sayan 4)
Oups je digresse (encore).et je suis obligé de continuer en plus. Bon il faut savoir que j’ai toujours révé d’étre animateur radio (mais que j’ai une voix de merde et un cheveux sur la langue. FML) et que je suis une sorte de gros connard cynique. Du coup tout de suite ça me parle.
Le fait que Stephen McHattie ai une voix comme un bain érotique de miel chaud et rauque (j’emploie les images chelou qui me chantent) a aussi beaucoup joué vus qu’il est un fait avéré que si j’avais eu la (mal?)chance de naitre en tant que fille j’aurais été une petite catin avec de serious daddy issues. Le speetch d’intro a suffis a me faire oublier l’autoroute, le siège pourrave et le reste de l’univers en général.
l’histoire, claustrophobique et pourtant si bien rythmée grâce aux interventions des auditeurs et du fameux commentateur dans son « hélicoptère » (bon point pour l’humour disséminé avec parcimonie et toujours « crédible » car allant toujours dans le sens de l’action et en accord avec les personnages) et au final c’est comme un bon bouquin : Les meilleures scènes on les visualise dans sa tête. Ben tiens c’est l’image qui me manquais : Les interventions des auditeurs de Grant Mazzy sont comme de très très bons extraits d’audiobooks.
Pour assurer encore plus le coup on ne nous explique rien du tout : Le spectateur est aussi paumé que les personnages principaux ce qui renforce la sensation d’empathie. Chacun se fera sa version de ce qui se passe dehors (Pour moi c’est une infection bien plus proche de celle du film « the crazies » que d’une invasion de zombies. Surement militaire vus la rapidité de l’intervention, les méssages de prévention et la force de la riposte. Encore un coup du FLC (Front de Libération du Quebec) vus le mode de propagation auqels seuls les vrais partisans du Québec libre et francophone survivrons. Ouaiiii je part loin dans ma tête.
Hum … Ouai bon je pense que tout le monde aura compris l’amour que je porte a ce film et comme trop rare sont ceux l’ayant vus je serais curieux d’avoir ton avis dessus avec le recul.