« Zombies of Mass Destruction »
Réalisé par Kevin Hamedani
Ah, les films de zombies. Ah, les films de zombies indie. Ah, les films de zombies indie à petit budget à revendications politiques… Ouaip, toujours un terrain glissant. Mais dans la festival de navets qu’est l’After Dark Horrorfest, on peut s’estimer heureux quand on tombe sur un film tel que Zombies of Mass Destruction. Un mélange de comédie, de satire et de survival, sur lequel on verse un petit décalitre de sang-soupe-à-la-tomate et de salive-malabar (oui oui) qui fait passer du rire à l’ennui, c’est comme des montagnes russes qui vont pas très vite, qui grincent, mais qui offrent quelques frissons dans les descente (mes métaphores sont toujours aussi mortelles, je vous rassure).
Au plein coeur des Etats-Unis, en septembre 2003 (deux ans après le 9/11 donc), une petite ville du nom de Port Gamble se retrouve envahie par les zombies. Des vrais, des lents, des tout verts. Niveau population, on penche d’un côté vers le fanatisme religieux et de l’autre vers le patriotisme poussé à l’extrême. Allusions aux terroristes islamistes, condamnation des homosexuels et des pro-avortement, on patauge joyeusement dans les stéréotypes, et pour les personnages principaux, une jeune américaine d’origine iranienne et un couple gay pas complètement sorti du placard, on se doute bien que ça va pas être de la tarte de survivre. Accusations de terrorisme, tentative de conversion à l’ancienne, et en plus, la moitié de la ville qui essaye de les bouffer, pas facile en effet.
Encore une bonne idée, utiliser les films d’horreur pour dénoncer des faits actuels, ça se fait depuis des lustres (Romero si tu m’entends), mais ça reste un concept sympa. Seulement, rares sont ceux qui parviennent à nous graver un message en tête et à nous faire sortir de là en ayant autre chose en mémoire que les démembrements et les effusions de sang. En ce qui me concerne, ZMD n’a pas changé ma vie ou ma vision du monde. Le virus qui zombifie la population a été lâché par un… islamiste. Oh, surprise. Les messages socio-politique sont 1) atrocement évidents et 2) délivrés avec la subtilité d’un marteau piqueur, mais au moins on sait d’entrée de jeu qu’on a affaire à une comédie horrifique qui prend la peine de s’attaquer à des sujets sérieux. Reste à savoir si les punchlines et les messages vieilliront bien, mais la formule fonctionne à peu près. Du gore, des rires, de l’énergie, tout ce qu’il faut finalement à un petit zombie flick.
Encore une fois, du potentiel, et Hamedani est à surveiller s’il décide d’être un peu plus casse-cou à l’avenir et de frapper plus fort, mais en attendant c’est un bon début. Y a des moments où il faut savoir être indulgent hein, et bien que ça ne soit pas mon fort, je pardonne beaucoup plus facilement aux films de zombies parce que comme eux, bien qu’ils titubent et bafouillent de temps à autre, ils arrivent bien souvent à mettre un coup de dents bien placé avant la fin du film (qu’est-ce que je vous disais à propos de mes métaphores hein !). Ah, et big up @PharmaTaM : en effet, un coup de marteau en pleine tête, ça ne tue pas non plus. On en apprend des choses avec l’ADH.
Pour conclure, ce n’est pas le genre de film que j’aimerais revoir jusqu’à épuisement, ou même genre deux fois, mais ça ne m’a pas tuée de lui donner une heure et demie de mon temps et, pour une fois, je ne regrette pas de la lui avoir consacrée.
Bande-Annonce :
Ahah merci pour la citation 😀
C’est vrai que c’est pas un film qui restera gravé dans ma mémoire mais ça ne m’a pas dérangé de le voir non plus. Il est parfois drôle, parfois gore et tout va bien si on ne s’attend pas à un chef d’oeuvre ^^
Un film qu’il ne faut pas avoir peur de voir :p
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La scène de torture patriote est tout simplement énorme.
Sinon, le film est fort sympathique dans l’ensemble, bourré de défauts mais on est pas là pour faire les difficiles, c’est quand même L’After Dark Horrofest.
Bonjour,
Je me permets de vous contacter afin de savoir s’il vous serait possible de réaliser une critique sur mon film.
Je suis réalisateur amateur et j’aimerai avoir un avis sur mon travail pour m’améliorer et ainsi me faire connaitre.
Je vous transmets le lien de mon blog:
http://projetbiohazardlefilm.skyrock.com/
Vous pouvez me contacter également sur mon adresse mail:
contact@vava-production.fr
De plus, si vous le souhaitez je peux vous transmettre mon film par courrier en format DVD.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, je vous prie d’agréer, mes sincères salutations.
Monsieur Anthony VAVASORI.
Je m’attendais à bien pire quand j’ai visionné ce film, mais à défaut de me faire flipper, le film m’a arraché quelques sourires. Comme tu le fais judicieusement remarquer, l’avantage c’est qu’on voit très vite les messages que le réalisateur veut faire passer. La scène de torture patriotique du redneck est pour moi hilarante, et le couple gay qui se dissimule pour ne pas être sacrifié comme des moutons pour l’Aid l’est pas mal aussi (mention spéciale pour le t-shirt 😉 bref le film n’est pas prétentieux, je ne m’en souviendrais pas en détail longtemps encore mais quand on m’évoque son nom, j’esquisse un léger sourire…