« Bienvenue au Cottage »
Réalisé par Paul Andrew Williams
S’il y a bien une nation qui ne me déçoit quasiment jamais en matière de films d’horreur, c’est l’Angleterre. Chaque fois que je peux mettre la main sur un film anglais, c’est toute une préparation pour être sûre de le regarder dans de bonnes conditions et de l’apprécier dans les règles de l’art. Bienvenue au Cottage ne fait pas exception à la règle. Va juste falloir que les traducteurs français m’expliquent pourquoi il faut absolument placer un « Bienvenue » dans tous les titres maintenant (le titre original étant simplement « The Cottage« ).
Deux frères kidnappent une jeune fille et l’emmènent dans un cottage isolé dans la campagne anglaise. Très vite, le plan part en sucette. Leur otage est loin d’être docile, le plus jeune frère, Peter, n’a pas l’étoffe d’un gangster et enchaîne les gaffes, leur complice n’en mène pas large non plus et le père de la jeune fille est bien décidé à leur faire payer leur imprudence, n’hésitant pas à lâcher deux tueurs asiatiques à leurs trousses pour leur régler leur compte. Bref, scénario catastrophe où tout le monde se croise et se chercher des poux dans la tête. Mais le soucis n’est pas là. Pour couronner le tout, il semblerait que quelqu’un d’autre rôde dans les environs et s’amuse à découper tout le monde sur son passage.
Surfant sur la vague des films tels que La Colline a des Yeux ou Détour Mortel, mettant en scène des mutants congénitaux assoiffés de sang, Bienvenue au Cottage s’en sort relativement bien. Et surtout, comme c’est un film anglais, c’est drôle – très drôle même. Peter est à la fois insupportable et attendrissant, Tracey est un otage hors du commun avec une langue bien pendue et un caractère de garce au sang chaud et David, le grand frère, doit gérer tout ce petit monde en gardant son calme, ce qui n’est pas toujours évident. Surtout quand vient s’ajouter le troisième complice, un gros niais incompétent qui ne sait rien faire d’autre que des conneries.
En fait c’est même l’humour qui sauve le film, qui sans ça n’aurait été qu’un banal DTV fadasse. Les meurtres n’ont rien d’original (excepté quelques détails), le tueur non plus d’ailleurs, sa tronche est à peu près la même que celle de tous les mutants qu’on a pu voir jusque là, rien de très novateur. D’ailleurs, on n’a même pas droit à un semblant d’histoire le concernant, on ne sait pas d’où il tient ce joli faciès ni ce qui le pousse à massacrer ceux qui osent s’aventurer sur son territoire. Les villageois ont l’air d’en savoir un peu plus mais évidemment ils se contentent d’un simple avertissement, un peu comme le vieux fou dans Vendredi 13.
Bienvenue au Cottage est un bon divertissement, qui fait passer le temps certes, mais sans donner l’impression de le gâcher non plus. Bien qu’il ait été savaté par de nombreuses critiques un peu partout… Est-ce une raison pour ne pas me faire confiance ? Bonne question. Tout ce que je peux vous dire c’est que moi, j’ai bien kiffé, et que je serais même prête à le revoir s’il le faut, même si la fin m’a enervée (on est clairement pas dans un blockbuster hollywoodien et ça se sent jusqu’à la dernière seconde).
On sait que t’es une fille quand tu ne cites pas « Jennifer Ellison » dans ta critique 😀
Pour ma part j’ai bien aimé aussi, c’est vrai qu’on reconnait bien la pâte anglaise qui tranche avec les slashers américains (oh oh oh jeu de mots.. :P) qui se ressemblent tous !
J’avoue j’suis jalouse de son boule un peu.